Le Mont Saint-Michel (Manche) dispose depuis décembre 2019 d’un Établissement public national chargé de sa gestion globale.
Si le décret de création remonte à la fin de 2019, c’est seulement à partir du 1er janvier 2022, après les perturbations liées à la pandémie de Covid-19, que cet établissement est devenu pleinement opérationnel.
Pour la première fois, un rapport d’activité couvrant la période 2021-2023 a été publié. Son directeur général, Thomas Velter, y présente ces trois années comme » fondatrices « , soulignant le caractère pionnier de cette nouvelle organisation.
Près de 3 millions de visiteurs par an
La mission de l’établissement est ambitieuse : il s’agit d’assurer une gestion unifiée du Mont Saint-Michel et de sa baie, en lien avec les collectivités territoriales.
Ce périmètre comprend 6 505 hectares, un site naturel et patrimonial protégé, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979, et le deuxième site touristique de France après la Tour Eiffel avec près de 3 millions de visiteurs par an.
La zone d’influence s’étend de Cancale à Granville, intégrant à la fois des enjeux environnementaux, culturels, économiques et agricoles.
26 collaborateurs permanents
L’établissement public repose sur une équipe de 26 collaborateurs permanents. Ces derniers interviennent dans des domaines variés tels que la sécurité, la voirie, l’environnement, l’accueil, ou encore l’action culturelle.
» On œuvre à 360° « , explique Thomas Velter, insistant sur la concertation constante avec les acteurs locaux, qu’ils soient institutionnels, économiques ou patrimoniaux.
Des critiques mais un outil fédérateur
Un rapport attendu de la Cour des comptes devrait prochainement apporter un regard extérieur sur cette démarche intégrée.
Si l’établissement est globalement salué pour sa gestion rigoureuse – comme le souligne un article du magazine Challenges en février 2025 -, certaines critiques émergent.
La gouvernance partagée avec le Centre des monuments nationaux (CMN) est jugée parfois confuse, source de doublons et d’incohérences. Néanmoins, l’Établissement a su » asseoir sa légitimité « , selon les premières analyses, et construire un outil fédérateur.
Ces possibles freins et autres critiques entendues, comme celles à l’encontre du barrage et de ses relâchers d’eau qui accéléreraient l’ensablement de la baie, ne semblent pas affecter l’équipe de l’EPIC qui assure gérer » l’écrin dans une logique de site et dans une vision globale « .
Nouvelle approche du tourisme
Le Mont Saint-Michel est confronté à une fréquentation massive, avec des pics dépassant les 20 000 visiteurs par jour. Cette situation nuit à l’expérience de visite.
Pour y remédier, l’Établissement a engagé une politique incitative : parkings gratuits après 18 h 30 dix mois sur douze, communication autour des visites matinales ou en basse saison, offres tarifaires ciblées.
Résultat : en été 2024, les arrivées avant 10 heures ont augmenté de 10 %. Le but est de lisser la fréquentation tout en valorisant des moments de visite plus qualitatifs.
Bonne dynamique économique
L’année 2023 a été marquée par une bonne dynamique économique. 11 millions d’euros de recettes ont été générés grâce à l’accès au site. Le produit d’exploitation atteint 21,9 M€, avec un excédent budgétaire de 4 M€.
L’établissement est autonome à 72 %, complété par une contribution de 3,2 M€ de l’État et 1,5 M€ des collectivités territoriales. Le développement du mécénat, encore naissant, est prometteur : 300 000 euros ont été levés en trois ans. Un début jugé encourageant.
Une transition écologique en cours
Le site évolue également du point de vue de l’équipement. 228 bornes de recharge électrique ont été installées dans les parkings.
De nouveaux espaces ont été ouverts au public : le logis Sainte-Catherine, transformé en restaurant par Jean Imbert et Mauviel 1830, ou la Tour Boucle, devenue une boutique.
Ces évolutions s’inscrivent dans une volonté de moderniser le Mont tout en respectant son identité patrimoniale et sa cohérence écologique.
Des investissements prévus
Un plan pluriannuel d’investissement de 30 millions d’euros est en cours pour 2025-2030. La moitié du budget sera dédiée au renouvellement des 14 navettes, qui passeront à l’électrique.
S’ajoutent la rénovation du terre-plein au pied du Mont dès septembre et une nouvelle mise en lumière plus sobre en consommation énergétique. L’établissement prévoit également une modernisation du Centre d’information touristique (CIT), dont l’audit a déjà été réalisé.
Un plan de gestion Unesco à établir
Depuis 2011, les sites classés au patrimoine mondial doivent se doter d’un plan de gestion fixant les grandes orientations en matière de protection et de mise en valeur. Le Mont n’en dispose pas encore. L’établissement prévoit de proposer une méthode de travail en 2026.
Thomas Velter insiste sur la nécessité de mieux sensibiliser les visiteurs à l’inscription Unesco, souvent méconnue. Ce document stratégique sera crucial pour la préservation et la valorisation durable de ce site emblématique.
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