80e D-Day : quand le Mont-Saint-Michel est passé « à l’heure allemande

Jeudi 16 mai 2024 03:38

photo durant l’occupation, les menus et les guides de visite du mont-saint-michel ont été traduits. les montois ont vécu quatre ans à l’heure allemande. 1

Durant l’Occupation, les menus et les guides de visite du Mont-Saint-Michel ont été traduits. Les Montois ont vécu quatre ans à l’heure allemande. © Archives

De l’arrivée des contingents allemands et autrichiens en 1940 et 1941 au Débarquement, puis à la Bataille de Normandie en 1944, le Mont Saint-Michel n’a pas été tout à fait épargné par la Seconde Guerre mondiale. À l’occasion du 80e D-Day, retour sur ces quatre années où la Merveille était occupée.

En raison de l’intérêt que lui portaient les autorités allemandes, Le Mont-Saint-Michel voit arriver ses premiers occupants le 20 juin 1940, puis, en 1941, un contingent autrichien installe sa Kommandantur sur le rocher dans l’hôtel de la Confiance.

« La zone côtière étant interdite aux touristes , nous étions une centaine à vivre sur le Mont, ne rencontrant plus que des hommes vêtus d’uniformes verts de gris. Hormis ces soldats, les visites de l’abbaye se résumaient aux autorités ou permissionnaires allemands. Les menus étaient traduits dans leur langue et on a dû passer à l’heure allemande », se rappelle Jacques Ridel, un fils de commerçants.

Lire aussi : RÉCIT. En 1944, le Mont-Saint-Michel est protégé des bombes par deux capitaines américains

« Il n’y avait plus d’échanges courtois »

« Hormis les restaurants ou boutique de bibelots, le seul magasin alimentaire du village était la boulangerie des époux Fauvel. Un homme qui allait à vélo chercher ses sacs de farine dans les fermes des polders nous a permis de manger du bon pain et des gâteaux. Il passait devant les sentinelles sans crainte, sans fouille. Normal, ces derniers savaient que c’était pour les nourrir. Il faut reconnaître que malgré les bouleversements de notre quotidien, le site étant sous haute protection, nous étions privilégiés. »

Puis, après quatre ans d’occupation, alors que les Montois suivaient l’avancée des forces alliées depuis leur Débarquement, le 6 juin, vers la Bretagne, fin juillet, énervement et peur furent palpables chez les occupants. « Il n’y avait plus d’échanges courtois, ils couraient dans tous les sens, mes parents m’expliquaient que cela annonçait la venue imminente des libérateurs. »

Lire aussi : 80e anniversaire du D-Day. Mais, au fait, pourquoi le Débarquement a-t-il eu lieu en Normandie ?

La Percée d’Avranches s’est fait ressentir

En début d’après-midi le 1er août 1944, vidé de ses soldats, Le Mont-Saint-Michel et sa baie ont vibré au ballet incessant des bombardiers qui couvraient l’avancée des troupes du général Patton après la Percée d’Avranches. « À l’horizon, les fumées d’incendie s’élevant des communes voisines nous inquiétaient car les citernes d’eau sur le rocher étaient taries. » C’est alors qu’une Jeep américaine est apparue avec à son bord des journalistes. « Nous avons entonné La Marseillaise depuis les remparts. » Le Mont était libre.

Ouest-France  

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La mission de montsaintmichel.net est de rassembler en ligne des journaux autour de Mont Saint Michel pour ensuite les présenter en tâchant de répondre du mieux possible aux interrogations du public. Ce post a été prélevé d’internet par l’équipe de montsaintmichel.net du seul fait qu’il se présentait dans les colonnes d’un média consacré au thème « Mont Saint Michel ». Cette chronique est reproduite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’utiliser les coordonnées inscrites sur le site pour indiquer des précisions sur ce contenu sur le thème « Mont Saint Michel ». Il y a de prévu plusieurs travaux sur le sujet « Mont Saint Michel » bientôt, nous vous invitons à naviguer sur notre site web aussi souvent que possible.