Jeudi 20 juin 2024, les tarifs de la taxe de séjour étaient à l’ordre du jour du conseil d’agglomération Mont-Saint-Michel Normandie. Ils vont augmenter. Dû par chaque touriste, le montant de la taxe de séjour est égal au tarif qui lui est applicable en fonction de la classe de l’hébergement dans lequel il réside, multiplié par le nombre de nuitées correspondant à la durée de son séjour. La taxe est ainsi perçue par personne et par nuitée de séjour. Le produit de cette taxe de séjour est intégralement versé à l’office de tourisme communautaire. Son montant est calculé à partir de la fréquentation réelle des établissements concernés.

S’aligner avec Saint-Malo et Granville

L’office de tourisme estime que ces tarifs ont peu évolué depuis son entrée en vigueur en 2015. Une étude comparative a été réalisée par le service taxe de séjour de l’office de tourisme afin de mesurer les écarts de tarifs appliqués entre le territoire de Mont Saint-Michel – Normandie et plusieurs destinations voisines, notamment Granville et Saint-Malo. « Cette étude nous place au niveau très inférieur en termes de tarifs alors que les moyens mis en place pour une collecte optimisée ainsi que l’attractivité du territoire, nous permettent de nous aligner sur les barèmes nationaux 2025. On envisage une augmentation potentielle d’au moins 25 % de la collecte », indique Jean-Luc Garnier, le vice-président délégué au Tourisme.

Une taxe trop élevée pour certains élus

Le maire de Servon, Daniel Furcy estime que cette taxe est trop élevée « 0,65 euro pour les camping-cars, cela fait cher ».

Élue à Bacilly, Jacqueline Hibon trouve également que cette augmentation est excessive. « Nous avons des gîtes, on est labellisé trois étoiles, actuellement, on est à 1 €, demain à 1,80 €. Les gens viennent chez nous pour le Mont Saint-Michel, ils restent majoritairement deux nuits. Souvent ce sont des familles et enfants. Cela va devenir cher. On n’est pas à Saint-Malo ».

« Nous ne sommes pas un territoire lambda »

Le président David Nicolas répond et précise que « c’est une recette fondamentale pour notre communauté d’agglomération qui est mise en œuvre par l’office de tourisme. On avait des taxes de séjour pour un territoire touristique lambda, or ce n’est pas le cas. Des efforts sont mis en œuvre pour accueillir dignement. Les touristes doivent payer à juste mesure. C’est un réajustement des tarifs ». Il rappelle également le travail global qui est fait sur le territoire a pour but de devenir une destination touristique globale et pas seulement le Mont Saint-Michel. Par ailleurs, deux consultants travaillent actuellement sur l’attractivité du territoire, une restitution aura lieu en septembre.

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