Au Mont-Saint-Michel, Henri Bazire part sous les éloges

Jeudi 13 février 2025, alors qu’il prend sa retraite après avoir tant servi la commune du Mont-Saint-Michel pendant vingt-quatre ans, Henri Bazire a été mis à l’honneur par le maire Jacques Bono, ses collègues, et ceux qui ont travaillé à ses côtés.

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Henri Bazire est un personnage du Mont, très engagé dans son travail et doté d’un « fichu caractère », comme le rappellent ses collègues qui sont les mieux placés pour retracer sa vie montoise.

Chaque matin, aux aurores, une fourmilière de livreurs, d’éboueurs et de caristes s’affaire dans l’enceinte du Mont-Saint-Michel. Le temps est compté. Tout doit être terminé avant que les visiteurs arrivent, entre 9 et 10 h. « C’est là qu’intervenait Henri en charge des livraisons. Il éprouvait tellement ce besoin du travail bien fait qu’il lui arrivait de venir le matin à 3 h pour vérifier que tout serait prêt. Il n’aimait pas poser des congés et ne comptait pas ses heures. Le travail avant tout. Pourtant, les conditions n’étaient pas toujours bonnes en raison de l’étroitesse des lieux et des pavés rendus glissants par temps de pluie. Henri a connu plusieurs chariots élévateurs dont les derniers électriques. Il a beaucoup râlé au début », dévoilent Vincent Laveille et Vincent Patin, agent à la sécurité.

« Il fallait braver la foule »

Son après-midi était consacré au nettoyage et à la pénible tâche des ordures ménagères. Là aussi, des missions très compliquées car il faut tenir compte du flux des touristes. Mais, comme dans une bulle, Henri avançait, oubliant le tumulte autour de lui. « C’est quelqu’un de timide mais il n’avait pas le choix, il fallait braver la foule. Henri nous laisse de bons souvenirs et l’image d’un homme très serviable. Certains ont malheureusement profité de lui. »

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Concernant sa retraite, très méritée, ses collègues ont un doute, car Henri n’aime pas ne rien faire. Ils ne seront pas étonnés s’il se trouve à aider autour de lui. « Il nous laisse également de bonnes anecdotes comme celle d’une touriste venue sur ses genoux pour se faire prendre en photo avec le Fenwick. On a bien ri de le voir si gêné. »

Jacques Bono, le maire, a également de bons souvenirs avec Henri Bazire. « Avant tout, c’est quelqu’un de rigoureux et professionnel, sans concession. Je me souviens de la première saison, après le Covid, nous étions trois en poste pour un effectif de onze, en temps normal. C’est là qu’il m’a dit : « Heureusement que les vieux font de la résistance. ». » Tous lui ont dit un grand merci.

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