Les Visites du jeudi sont faites pour cela. Cette initiative des chambres de métiers, de commerce permet de découvrir les métiers et savoir-faire des artisans d’art, des commerçants, des industriels, les jeudis depuis la mi-juin et jusqu’à début septembre. Ces rencontres, échanges se déroulent sur réservation uniquement.
Guidée par sa créativité
C’est justement pour se faire connaître que Lou figure dans ce catalogue de découvertes patrimoniales. Installée à Pontorson, aux portes du Mont Saint-Michel depuis sept ans, la jeune femme a grandi de l’autre côté de la baie. Esthéticienne et masseuse de formation, c’est dans la création qu’elle se réalise, après divers boulots. Une discipline artistique la conduisant à une autre, elle apprivoise le pistolet à tufting, il y a cinq ans. « Je suis bien incapable de dire comment j’y suis arrivée. J’ai toujours été très créative. J’ai dû vouloir, à un moment donné, faire du tissage avec un fil plus épais. Une chose en amenant une autre… »
Un cerne noir en signature
Ses créations, de toutes tailles, de toutes formes, sont abstraites ou figuratives et toujours très colorées et cernées de noir, sa signature et le nom de son entreprise désormais : L.E. (ses initiales) Cerne Noir Tufting. « Mais jamais de reproductions ».
Pétillante et généreuse, Lou raconte son parcours, ses collaborations et ses sources d’inspiration : le tatouage, la peinture de rue, les mangas, la bande dessinée… Et ses créations, dont sa collection de P’tites Go. Des personnalités bien trempées : charismatique, solitaire… dont on ne voit que les visages, mais qui ne sont pas anonymes. Elles ont un prénom que Lou égrène. Des tempéraments, comme chacun d’entre nous.
Chacun a des défauts, une personnalité propre, ce n’est pas pour autant que l’on est toxique.
Echanger et essayer aussi
Lors de ces Visites du jeudi, Lou présentera ses outils, et fera participer son public au bobinage du fil et à la confection de tapis. « Toucher et sentir les matières : la toile de coton, les laines… J’aimerais que l’on puisse confectionner des petits carrés, que j’assemblerais ensuite… », indique la jeune femme qui a suivi le designer Doriane Etienne, dans sa résidence de création d’un tapis géant, représentant la baie du Mont Saint-Michel.
Une différence librement revendiquée dans des créations personnalisables, à la demande et largement diffusées via les réseaux sociaux, desquels elle s’efface pour ne laisser que son empreinte artistique.
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