1. Être accompagné d’un guide

On pourrait être tenté de s’aventurer dans cette magnifique Baie en totale autonomie. Pourtant, la Baie, bien que merveilleuse, reste un endroit capricieux.  On ne la traverse pas les doigts dans le nez ! Le mieux, c’est d’être accompagné d’un guide , conseille Sylvie Guillard, guide dans la Baie. D’autant plus qu’avec les pluies de cette année, la baie est davantage  compliquée, surtout aux abords du Mont et des fleuves , prévient-elle. D’autant que, pour traverser la Baie sans risquer d’être rattrapés par la mer, il faut savoir passer au bon moment, donc connaître les horaires de marée, qui sont  capricieuses. On peut très vite être pris au piège, notamment quand on ne comprend pas tout . Sans compter les vasières, la traversée se mérite. Pas d’approximation donc !

2. Attention aux sables mouvants

Pour les plus baroudeurs qui voudraient s’affranchir d’un guide, qui connaît (presque) les lieux sur le bout des doigts : gare aux mythiques sables mouvants. Et dans ce domaine, Sylvie Guillard en connaît un rayon.  Il faut réagir vite, notamment ne pas paniquer et s’organiser. Plus on reste longtemps, plus le sable devient du ciment, déroule la guide. Ça peut devenir très rapidement épuisant, alors il ne faut pas bouger n’importe comment et ne pas piétiner autour. 

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3. Pas de bottes !

Question équipement, le premier conseil que donne Sylvie Guillard est de ne surtout pas venir en bottes,  trop accidentogènes . La traversée se fait pieds nus, les chaussures accrochées au sac. Le mieux est de venir en short, pour ne pas retrouver le pantalon mouillé lors de traversées de cours d’eau. Pour le reste, il faut se rappeler que la météo normande est très changeante et que la brume peut vite tomber sur la baie. Prévoir donc une petite polaire et un coupe-vent, au cas où. Et bien sûr, un couvre-chef, de la crème solaire et de l’eau !

4. Respecter la biodiversité

 Il ne faut pas oublier que l’on traverse un milieu naturel , rappelle Sylvie Guillard. Alors, il s’agit de respecter et de ne pas déranger la faune et la flore présente sur l’ensemble de la Baie, qu’il s’agisse des cormorans, des tadornes de Belon, des goélands et des autres animaux marins, comme les phoques. Tombelaine est d’ailleurs une réserve ornithologique.

5. Adapter la traversée à son niveau physique

Il existe trois grands parcours de randonnée dans la Baie. La mythique traversée en boucle, entre le Bec d’Andaine, Tombelaine et le Mont d’environ 15 km aller-retour. Il faut compter six heures de randonnée. Même si elle est accessible, ce parcours demande un minimum de condition physique. Une seconde traversée, toujours au départ du Bec d’Andaine s’aventure jusqu’à Tombelaine, pour un parcours de 6 km. Le dernier parcours, de 2 h 30, fait le tour du Mont-Saint-Michel.

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