Oubliée, l’atmosphère de parc d’attractions qui donnait au visiteur la fâcheuse impression d’être un pigeon facile à plumer. Quelque chose a changé sur le Mont-Saint-Michel, et pas seulement parce que le « rocher » a renoué avec son caractère maritime.
Peu de touristes le savent, mais la mue est d’abord statutaire. À l’instar du château de Chambord, le site est devenu en 2021 un établissement public national placé sous la double tutelle des ministères de la Culture et de la Transition écologique, ce qui en soi dit quelque chose. Aux commandes, un trentenaire à la tête bien faite, décidé à faire monter en gamme les prestations et la qualité de l’accueil. « Sans « prémiumiser », pour ne pas nier le caractère populaire », précise-t-il. Pari presque gagné.
En trois ans, Thomas Velter a estompé pas mal des irritants qui valaient à la « Merveille » des commentaires peu amènes sur les réseaux. La différence se voit dès l’entrée du parking. Le touriste est aiguillé par des conseillers affables jusqu’au départ des navettes qui acheminent le public jusqu’aux contreforts du mont. Celles-ci promettent un temps d’attente inférieur à onze minutes là où, hier, il fallait parfois patienter une bonne demi-heure. La première impression est bonne. La deuxième également.
Le Mont-Saint-Michel (© LTD / SHUTTERSTOCK)
Sur la route qui mène au pont passerelle, le lieu-dit la Caserne, porte d’entrée vers le mont, a pris des airs plus pimpants. Patron du groupe Sodétour-Les Portes du Mont-Saint-Michel, Pierre Masseran y est l’heureux propriétaire de trois restaurants, de cinq hôtels, et d’une galerie marchande. Il dit adhérer sans réserve à la stratégie touristique de l’établissement public. « Il est important que l’accueil soit à la hauteur du monument. » Lui apporte son tribut. Ses menus sont « faits minute » et de saison (céréales et lentillons à la moutarde noire rehaussés d’un parmesan de gomasio à la carte en avril) et ses infrastructures hôtelières se refont une beauté. De quoi inciter le visiteur à séjourner en soirée lorsque la baie retrouve son calme. « Les gens pensent souvent que le mont est fermé après 17 heures, ils se trompent ; c’est même le meilleur moment », conseille le gérant en connaisseur.
À quelques mètres du dernier hôtel de la Caserne, les curieux ne manqueront pas de faire halte sur le barrage du Couesnon, sous lequel huit énormes vannes assurent la régulation des eaux qui baignent la « pyramide merveilleuse », comme l’appelait Victor Hugo. Inauguré en 2009, l’ouvrage en forme d’amphithéâtre accueille désormais des spectacles à intervalles réguliers : de la danse, du cirque, des concerts… Là encore, une invitation à prolonger le plaisir aux heures creuses, quand la fréquentation est moindre… et le parking gratuit (après 18h30 et jusqu’à 3 heures du matin).
Vue du Mont-Saint-Michel de la côte (© LTD / SHUTTERSTOCK)
C’est aussi du barrage que partent plusieurs des Belles Découvertes, du nom des nouvelles promenades guidées ou balades contées que propose l’établissement public entre les prés salés. Sensations garanties pour qui aura la chance d’observer quelques-uns des phoques de la colonie de 70 individus qui réside dans la baie.
Une fois parvenus au pied du mont, les connaisseurs emprunteront la ruelle de gauche, la moins fréquentée et celle qui mène à la tour Boucle. Bijou minéral du XVe siècle, la plus ancienne tour de défense du site s’avance comme un éperon sur la mer, offrant l’une des plus belles cartes postales sur la baie. Aujourd’hui fermée au public, elle abritera bientôt un lieu d’accueil et une annexe de la boutique officielle située dans le centre d’information touristique. Comme chez son aînée, les babioles venues de l’autre bout du monde seront interdites de séjour.
Après la tour Boucle, montez encore une ruelle pentue et plusieurs volées de marches pour rejoindre l’abbaye, où séjournent une petite douzaine de moines et de nonnes au cœur bien accroché. Ici aussi, il souffle un vent de nouveauté. Depuis peu, des tablettes tactiles en dix langues ont remplacé les audioguides. Sur l’écran, trois « parcours » au choix (dont un réservé aux enfants) avec des plans détaillés et des reconstitutions inédites en 3D. Pour terminer la visite en beauté, rendez-vous sur la spectaculaire terrasse de l’Ouest de l’abbaye. Là où le Centre des monuments nationaux a la bonne idée d’organiser des « soirées grandes marées » lorsque le Mont-Saint-Michel redevient une île.
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