La pêche artisanale souffre, un député refuse de mettre « la baie du Mont Saint-Michel sous cloche

La stratégie nationale des aires protégées 2030, puis la loi Climat et résilience de 2021, ont fixé deux objectifs : 30 % de la Zone économique exclusive (ZEE) française doivent être désignés en Aire marine protégée (AMP), et 10 % reconnus comme une Zone de protection forte (ZPF).

Sur le littoral ouest du département de la Manche, une zone allant de la Pointe d’Agon à la baie du Mont Saint-Michel en passant par l’archipel de Chausey, est déjà inscrite comme une AMP.

Protection

Fin septembre 2024, les cartes de la planification maritime sur les façades de la métropole ont été publiées au Journal officiel. Sur celles-ci, figure cette Aire marine protégée du golfe normand-breton, ayant pour vocation à contenir des ZPF éventuelles.

Par le biais d’une protection foncière ou d’une réglementation adaptée, une ZPF vise à protéger un lieu où les pressions engendrées par les activités humaines sont susceptibles de compromettre les enjeux écologiques.

Non à une pêche qui détruit de manière irrémédiable nos richesses naturelles.

L’association militante Manche-Nature, en 2024

« Un engagement auprès des pêcheurs »

Alors que la pêche artisanale est en souffrance dans le pays granvillais, Bertrand Sorre, le député de la 2e circonscription de la Manche, a rappelé le mardi 18 février 2025 dans l’hémicycle du palais Bourbon à la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, « refuser cette perspective de ZPF ».

En lien avec les problématiques que rencontrent les professionnels de la pêche normande, ce dernier l’avait déjà invitée lorsqu’elle avait été nommée ministre de la Mer et de la Pêche le 23 décembre 2024. « C’est un engagement que j’ai pris auprès des pêcheurs », assure-t-il.

Bertrand Sorre.
Bertrand Sorre. ©Jean-Paul BARBIER

Réduction des zones de pêche, raréfaction du bulot, Brexit… « Localement, ils estiment déjà avoir été très vertueux. » Avec cette ZPF, les pêcheurs ont fait remonter auprès du député avoir l’impression qu’« on leur en remet une couche ».

On ne peut pas mettre non plus la baie du Mont Saint-Michel sous cloche.

Bertrand Sorre

Lors d’une réunion en avril 2023 à Granville, les acteurs du territoire concernés ont demandé à l’État la création d’une instance locale de concertation.

Mettant ces personnes autour d’une table avec la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) ou encore l’Office français de la biodiversité (OFB), cette réunion – la dernière ayant eu lieu le 22 novembre 2024 – « a été réaffirmée par la ministre pour qu’elle devienne pérenne et que d’autres travaux soient entrepris », rapporte Bertrand Sorre.

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