
Battu par les vagues depuis des siècles, le Mont-Saint-Michel attise les passions… et les convoitises. Le débat est sans aucun doute l’un des plus célèbres de France. Les protagonistes ? Deux des plus riches et anciennes régions de France : la Normandie et la Bretagne. Le bien visé ? Le Mont-Saint-Michel, monument le plus visité de France.
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Si les esprits peuvent s’échauffer, la géographie, elle, est d’une froide implacabilité. Le mont Saint-Michel est situé aujourd’hui en Normandie, à une distance de plusieurs kilomètres de la frontière normando-bretonne. Mais les prétentions de la Bretagne ne sont pas bâties de toutes pièces. Dans l’Histoire, le Mont a bien appartenu au pays des galettes et des menhirs.
Une histoire mouvementée
En 709, l’évêque d’Avranches fonde sur une presqu’île du nord de la France un oratoire consacré à Saint-Michel. Ce dernier, prince des archanges et chef des forces du ciel et de la milice céleste, aurait soufflé cette idée à l’ecclésiastique lors de son sommeil. Un sanctuaire est bâti sur le rocher, et douze chanoines s’y installent, rapidement rejoints par une poignée de villageois fuyant les pillards vikings. Le Mons Sancti Michaeli in periculo mari prend vie. En 867, le traité de Compiègne donne le Mont-Saint-Michel au roi de Bretagne, Salomon. Une domination qui durera moins d’une centaine d’années… En 933, la presqu’île est rattachée par le roi de France au duché de Normandie.
La Révolution interrompt le chapelet de prière multiséculaire
En 966, des moines bénédictins remplacent les chanoines, accusés de mener une vie de débauche. Au fil des siècles, l’abbaye du Mont-Saint-Michel va traverser les guerres, et les révoltes. Détruite à de multiples reprises, elle sera toujours relevée de ses ruines. Mais la Révolution française ne va pas tarder à traverser les sables de la baie, afin d’interrompre le chapelet de prière qui durait depuis huit siècles. Les moines sont chassés et l’abbaye devient une prison. Surnommé la « Bastille des mers », le mont devient la terreur des prisonniers. En 1863, les derniers captifs quittent les murs de pierre de taille, et l’abbaye est abandonnée. Il faudra attendre 1969 pour voir la renaissance du Mont-Saint-Michel, avec le retour des religieux.
Monument le plus visité de France
Aujourd’hui, le Mont-Saint-Michel est le monument le plus visité de France. Chaque année, près de trois millions de visiteurs se pressent sous les arcades de la cité médiévale. Une dizaine de moines et religieuses vivent toujours dans les murs de l’abbaye, et accueillent les pèlerins. Le « Mont-Saint-Michel et sa baie » sont inscrits en 1979 sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO ; c’est l’un des premiers biens culturels français à y apparaître.
Selon un vieux dicton breton, « Le Couesnon, dans sa folie, a mis le Mont en Normandie et le rendra aux Bretons dès qu’il retrouvera la raison. » Le Couesnon, c’est la rivière qui fixe la frontière entre la Bretagne et la Normandie, aujourd’hui située à environ 5 km de la presqu’île. Un changement de lit n’est pas à écarter dans un futur lointain… Le Conseil de l’Union européenne lui, semble avoir déjà tranché. Dans une publication Instagram, l’organisme situe le Mont-Saint-Michel en Bretagne. Un nouvel argument en faveur des expansionnistes bretons.
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