Le Mont-Saint-Michel, comme d’autres sites touristiques, essaie de gérer au mieux l’afflux de ses visiteurs afin d’éviter un phénomène de surfréquentation en haute saison.

En ce moment, il accueille environ 20 000 personnes par jour avec des pics pouvant atteindre 25 000 touristes à cette période de l’année à l’approche d’un long week-end de l’Assomption et des grandes marées d’août où la mer va encercler entièrement le Rocher, offrant une véritable vision insulaire du site.

Plusieurs mesures ont été prises pour inciter les visiteurs à venir en dehors des heures de pointe, entre 10 h 30 et 15 h, afin d’améliorer le parcours et le confort de la visite. En mai dernier, l’Établissement public du Mont-Saint-Michel a mis en place une réservation en ligne des parkings, jusqu’à 24 heures avant le jour de venue, à condition d’arriver avant 10 heures.

Directement par Internet

Le paiement du stationnement se fait directement par Internet et l’annulation est possible 6 heures avant l’heure d’arrivée prévue. Cette offre s’adresse uniquement aux véhicules légers de moins de 5 m (hors camping-car), pour une durée de 3 heures, 6 heures ou 24 heures avec la possibilité de régler, à la sortie, un complément en cas de dépassement de la durée réservée.

« Pour l’instant, les réservations en ligne sont relativement faibles. Sur l’ensemble du mois de juillet, on a enregistré 1 095 réservations sur les parkings, ce qui représente une moyenne de 35 véhicules par jour. Ça reste un outil au service des visiteurs qui souhaitent se garantir une possibilité d’accès avec sérénité, mais c’est un outil parmi d’autres » explique Hervé Bierjon, directeur du développement touristique du site.

Fréquentation en baisse en juillet

Des barrières, en entrée de village, permettent temporairement d’orienter le flux vers la porte des Fanils pour éviter une saturation de la rue principale. Le cadencement des navettes est aussi adapté à l’afflux de touristes et des panneaux à message variable, sur les principales routes d’accès au Mont, informent les visiteurs d’une forte fréquentation, les invitant à venir après 15 heures. « Ça se passe super bien. On a trouvé les bons outils pour réguler le flux sur l’ensemble du site. »

Au mois de juillet, la fréquentation a reculé de 10 % par rapport à la même période en 2023, année marquée par un niveau de visites élevé.

« Pour autant, on fait des grosses journées. On a totalisé 3 000 vélos mardi alors que cette journée n’était pas forcément exceptionnelle au niveau de la météo. Aujourd’hui, mercredi, on va atteindre 6 500 voitures, soit environ 25 000 personnes. »

Pas d’effet JO

Pour l’heure, le Mont-Saint-Michel n’enregistre pas d’effet JO. Depuis le 26 juillet, la fréquentation est en yoyo avec des jours jusqu’à – 30 % de visiteurs et d’autres jusqu’à + 24 %.

« Cependant, nous voyons très régulièrement des visiteurs étrangers et parfois français qui viennent d’un peu loin, venus à Paris pour des épreuves, et qui, entre deux journées de compétition, en profitent pour visiter la Normandie et le Mont-Saint-Michel. Ce n’est après la clôture des JO que l’on verra, la semaine prochaine, si des gens venus à Paris prolongeront leur séjour pour découvrir la France et le Mont-Saint-Michel. »

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