Mont Saint-Michel-Japon : les écoliers de ces sites Patrimoine UNESCO échangent des vidéos

Le Mont Saint-Michel est jumelé avec l’île sacrée de Miyajima, au Japon, depuis quinze ans.

C’est à l’occasion de cet anniversaire, en 2024, que le service éducatif du Centre des monuments nationaux a rencontré une délégation japonaise.

Delphine Davy, en charge du service éducatif de l’abbaye du Mont Saint-Michel, a eu l’idée de créer un projet culturel entre des élèves de la zone tampon du Mont Saint-Michel et ceux de la ville japonaise de Hatsukaichi.

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Immersion japonaise

Sollicitée, Elodie Benoist, la maîtresse des classes de CM1 et CM 2 de Sacey, a rebondi avec beaucoup d’enthousiasme.

« C’est une initiative porteuse de sens, qui a permis aux enfants de tisser des liens au-delà des frontières, à travers la valorisation de leur patrimoine commun, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO », explique Delphine Davy. « L’idée était qu’ils échangent des vidéos ».

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« L’an dernier, les CM 2 avaient déjà travaillé sur le thème de la baie et participer à divers ateliers pédagogiques », commente Elodie Benoist. « Cette année, ils ont davantage étudié le Japon au travers des arts plastiques, de la musique, de la littérature ».

Les écoliers ont tourné en différents lieux de l'abbaye.
Les écoliers de Sacey, en baie du Mont-Saint-Michel, ont tourné en différents lieux de l’abbaye du Mont Saint-Michel pour la vidéo envoyée au Japon, dans le cadre des 15 ans du jumelage avec Miyajima, au Japon. ©Delphine Davy-Service éducatif de l’abbaye du Mont Saint-Michel

Confection de sakura en origami  

Mardi 22 avril 2025, dans la salle des hôtes de l’abbaye, les enfants sont venus en famille à la restitution de cette riche expérience.

Ils ont été accueillis par David Benoît pour un atelier d’initiation à l’origami.

Davis Benoît a animé un atelier origami, en ouverture de la soirée de restitution du travail des écoliers pour les 15 ans du jumelage avec Miyajima.
David Benoît a animé un atelier origami, en ouverture de la soirée de restitution du travail des écoliers pour les 15 ans du jumelage avec Miyajima, à l’abbaye du Mont Saint-Michel. ©La Gazette de la Manche-Pascale Brassinne

Pendant trois quarts d’heure, ils ont appris la minutie des gestes de cette technique de pliage de papier pour créer une fleur de cerisier, une « sakura ».

Les vidéos présentées à l’abbaye du Mont Saint-Michel

Un second temps était consacré à la présentation des deux films, traduits dans chaque langue.

Dans un montage de vingt minutes, réalisé par Delphine Davy, mais tourné par les enfants, les écoliers français se sont mis en scène sur le barrage, les terrasses, dans le cloître, le chœur de la Merveille. Ils ont ainsi expliqué à leurs homologues de l’école Yoshiwa, dans la province d’Hiroshima, la beauté du site, la prouesse architecturale, sa vie au Moyen-âge et son caractère sacré, en alternant avec des vues de drone. Les interventions étaient traduites en japonais par Mickaël Margot, assisté de son beau-père. Cet agent de l’abbaye est marié à une Japonaise et maîtrise cette langue asiatique.

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Une ouverture sur l’autre et le monde

Dans les douze minutes de leur réalisation, les dix écoliers de la ville d’Hatsukaichi, qui abrite le mont sacré Miyajyma, dans la province de Hiroshima, ont partagé leur quotidien.

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Ils ont donné à voir des sorties scolaires au sanctuaire, dans des cultures de fraises et de riz ou encore leur participation au festival de théâtre et musique de leur ville.

Les vidéos ont été changées entre les deux établissements, de part et d’autre du globe. Les petits Sacéens n’ont pas manqué de poser des questions supplémentaires sur la vie au pays du Soleil levant.

Ce travail a non seulement permis aux enfants d’ouvrir leur regard à l’autre.

Les organisateurs de ce projet d’échange

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« Ce travail a non seulement permis aux enfants d’apprendre à transmettre les valeurs de leur patrimoine, mais aussi d’ouvrir leur regard à l’autre et à sa culture. Bien plus qu’un simple échange scolaire, cette démarche illustre l’importance du dialogue interculturel dès le plus jeune âge, et pose les bases d’une relation durable entre la France et le Japon », concluent les chevilles ouvrières de cette initiative : les enseignants, la commune du Mont-Saint-Michel, son comité de jumelage, les traducteurs bénévoles et les équipes du Centre des monuments nationaux.

Un projet qui laissera de jolis souvenirs.

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