Non, vous n’avez pas tout vu : les secrets bien gardés du Mont-Saint-Michel



Non, vous n’avez pas tout vu : les secrets bien gardés du Mont-Saint-Michel - Photo JFR

Non, vous n’avez pas tout vu : les secrets bien gardés du Mont-Saint-Michel – Photo JFR

Passer derrière l’écran pour débusquer les secrets du Mont. Tel est le but de cette balade dans un village dont on croit tout connaître mais qui demeure plus mystérieux qu’il n’y parait…

L’homo touristicus en visite au Mont-Saint-Michel suit souvent un parcours moutonnier : navette routière jusqu’au Rocher ; ascension de la Grande Rue mercantile ; visite libre de l’abbaye ; tour des remparts ; crêpe ou glace vite consommée ; et retour au parking.

On ne peut pas lui en vouloir. La foule en saison oblige presque à suivre l’itinéraire balisé.

Mais même en période d’affluence, on peut s’égarer au Mont et s’intéresser à sa vie quotidienne.

Parlons de la commune. Sur ses 34 habitants, seuls une poignée vit sur le rocher : les 12 frères et sœurs de l’abbaye, le maire et son épouse, deux ou trois « irréductibles » et de rares fonctionnaires en saison.

Parmi eux, des gendarmes. Durant leurs vacations, ils sont logés aux Fanils. Cet ancien corps de garde situé à gauche de l’entrée principale du Mont se reconnait au drapeau français qui flotte devant sa façade.


Mont-Saint-Michel : l’escalier du Monteux, une curiosité

Autres articles
Une fois franchie la porte de l’Avancée, la Grande Rue et ses commerces tendent les bras.

Fuyons-les illico, pour emprunter à droite, après la porte du Roi, l’escalier qui grimpe à la minuscule mairie. Celle-ci occupe l’ancien logis où séjournait un corps de soldats, à l’époque du royaume de France.

Derrière la bâtisse, un passage caché mène à une curiosité : l’escalier du Monteux. Assez peu empruntées, ses marches raides et courbes dévoilent l’arrière des maisons de la Grande Rue et leurs jardinets arborés.

Elles rejoignent le chemin du Logis Sainte-Catherine, d’où un magnifique belvédère s’ouvre, plein sud, sur la baie.


Logis Sainte-Catherine, nouveau restaurant

Plaqué au rocher sous la haute façade de l’abbaye, le logis est un bâtiment peu connu. Ayant longtemps abrité la brigade des pompiers, il a été rénové et accueille depuis janvier 2025 un restaurant bistronomique. Au-dessus, un ancien monte-charge rappelle que l’abbaye accueillit au 19e siècle une prison.

Mu par une grande roue en bois toujours visible, il était actionné par des détenus. En poursuivant sur le chemin de l’Abbaye, une porte en bois, grise et cloutée, sur la gauche, s’encadre dans un mur de granit. C’est la sortie dérobée de l’abbaye. Frères et sœurs s’y échappent incognito dans le bourg…

Du temps où le Mont comptait une centaine d’habitants, il abritait une école. Fermée en 1972, la bâtisse en granit, près du Musée Historique, s’ouvre lors d’expositions. Avec sa cour de récréation panoramique, on aurait aimé y être écolier !

Plus loin, voici les escaliers conduisant à l’entrée de l’abbaye. Ils longent une parcelle sombre et boisée à laquelle peu de visiteurs prêtent attention.

C’est la forêt de Scissy, un rarissime espace de nature agrippé au rocher et laissé en friche. Les moines se promenaient jadis dans ce bois de feuillus aujourd’hui inextricable. La légende veut qu’il soit l’ultime rescapé d’une forêt qui couvrait la baie et qu’un terrible raz de marée aurait emportée au début du 8e siècle.


Maison du Pèlerin, silence sur la baie

Tout en haut de la Grande Rue, une maison presque anonyme abrite la Maison du Pèlerin. Randonneurs à pied ou à vélo peuvent y loger une nuit.

Quel plaisir de profiter alors en toute liberté, le soir venu, de la vue et du silence sur la baie !

Un passage par le cimetière révèle une autre curiosité : la tombe d’Annette et Victor Poulard, « bon époux, bons hôteliers », est-il écrit. Annette fut la célèbre Mère Poulard, celle qui en 1888 exploita l’une des auberges du Mont pour les pèlerins et « inventa » l’omelette devenue légendaire.

Une visite insolite au Mont serait incomplète sans une balade autour du rocher à marée basse. Il dévoile la grosse tour Gabriel qui, au 17èe siècle, supportait… un moulin à vent !

En dessous, c’est le port, où accostèrent au 13e siècle des barges chargées de granit des îles Chausey pour construire la Merveille.

Le tour passe aussi devant une petite construction carrée de pierre, intrigante, portant au dessus de sa porte l’inscription « 1757 ». C’est la fontaine Saint-Aubert, connue dès le 7e siècle. Elle aurait alimenté le monastère jusqu’au 15e siècle grâce à un escalier dont les vestiges se perdent désormais dans la mystérieuse forêt de Scissy…

Lire aussi :

Escapades kayak en Bretagne du nord

Cancale, la perle de la côte d’Emeraude

La mission de montsaintmichel.net est de rassembler en ligne des journaux autour de Mont Saint Michel pour ensuite les présenter en tâchant de répondre du mieux possible aux interrogations du public. Ce post a été prélevé d’internet par l’équipe de montsaintmichel.net du seul fait qu’il se présentait dans les colonnes d’un média consacré au thème « Mont Saint Michel ». Cette chronique est reproduite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’utiliser les coordonnées inscrites sur le site pour indiquer des précisions sur ce contenu sur le thème « Mont Saint Michel ». Il y a de prévu plusieurs travaux sur le sujet « Mont Saint Michel » bientôt, nous vous invitons à naviguer sur notre site web aussi souvent que possible.