Norman Reedus : « Tant que The Walking Dead me mettra au défi, je resterai

RENCONTRE – Les tribulations de l’emblématique Daryl Dixon sur le Vieux Continent ont repris sur Paramount +. Direction un Mont Saint-Michel assiégé au grand ravissement du comédien.

L’océan et les morts-vivants. Lancée au début du mois sur Paramount +, la seconde saison du spin-off de The Walking Dead consacré aux tribulations sur le Vieux continent de Daryl Dixon s’intitule The Book of Carol et met en scène les retrouvailles tant attendues en France au Mont-Saint-Michel, transformé en forteresse, entre Norman Reedus et sa complice Melissa McBride. Le tout dans un Hexagone déchiré par une guerre civile entre les factieux au pouvoir et les partisans de l’Union de l’espoir qui croient en un jeune messie adolescent, prénommé Laurent, dont Daryl Dixon est devenu, à son corps défendant, le protecteur. De passage à Paris, Norman Reedus revient sur l’odyssée du personnage qui l’habite depuis plus d’une décennie.

À découvrir

TV MAGAZINE. – Comment s’est déroulé le tournage au Mont Saint-Michel ?
Norman REEDUS. – Aussi magnifique que l’endroit. Le tournage a vibré de cette énergie folle, de l’histoire hors-de-commun de ce lieu. C’est époustouflant à regarder. En personne, en tant que comédien. Par contre logistiquement, ce n’est pas toujours évident de filmer avec autant de vent, surtout au sommet. Il fallait ne pas monter plus haut qu’à 70 mètres. Tourner au Mont-Saint-Michel nous a ouvert de nouvelles opportunités. Avoir des douves autour d’un château entouré de zombies, c’était nouveau. Cette topographie et patrimoine, bien plus ancien que le nôtre aux États-Unis, offrent de nouvelles cachettes, de nouvelles stratégies de combats. Par ricochet, cela nous a aussi permis d’imaginer des morts-vivants qui se déplacent et se comportent de manière différente.

Quel est l’état d’esprit de Daryl Nixon dans ces six nouveaux épisodes?
Il s’est battu et a couru toute sa vie. Et là soudainement, au contact de Laurent et d’Isabelle, il s’interroge : qu’est-ce qu’un point d’ancrage, un foyer, une famille ? Les gens que vous côtoyez tous les jours ? Les personnes qui vous tiennent à cœur ? Ou les gens avec qui vous avez grandi ? Où se trouve votre maison ? Est-ce là où vous êtes heureux ? Ou est-ce juste cet endroit où vous viviez ? S’est-il trompé ? Y a-t-il une autre façon de faire sa vie ? Il y avait une très bonne scène dans la première saison où Daryl se promène dans les rues vides de Paris. Il entend quelqu’un jouer du violon et lève les yeux. Un vieux couple dîne aux chandelles. Pour lui c’est renversant, il n’avait jamais vu ça avant. Sur le Vieux continent, il y a un rapport à l’art, la danse, la musique, au divertissement au troc plus prégnant que dans la série mère.

Comment se positionne-t-il dans le conflit entre les factieux au pouvoir de Marion Genet et leurs opposants croyants l’Union de l’espoir ?
Je ne pense pas que Daryl était un enfant de chœur. Ce conflit de valeurs ne le concerne pas. Dans The Walking Dead : Daryl Dixon, il comprend, en revanche, enfin le sens de sa (sur)vie. Rencontrer Isabelle lui a ouvert les yeux. Non qu’il soit amoureux d’elle mais elle lui a réappris la valeur de l’instant présent, la beauté du carpe diem. Peut-être que ça vaut la peine d’avoir une plus courte espérance de vie si c’est pour mieux en profiter et prendre le temps de faire un déjeuner sur l’herbe ? Laurent a une forme d’innocence et de naïveté. Il a encore de l’espoir en ce bas monde. Il s’intéresse aux choses et il veut apprendre. Il se soucie de ce que vous ressentez. Il n’a jamais vu la laideur du monde extérieur. Le désir de sauver ce gamin métamorphose Daryl.

Un océan ne saurait séparer Daryl Dixon et Carol Peletier. AMC

Cette saison s’intitule The Book of Carol . C’est enfin le temps des retrouvailles.
Carol essaie de retrouver Daryl. Elle sent qu’il est en péril. Leur amitié, leur complicité, qui a grandi, n’a cessé de nous prendre par surprise. C’est une vraie relation à laquelle vous croyez parce que c’est réel. S’agit-il d’une amitié platonique ou d’autre chose ? Je ne sais pas.

« Aux morts-vivants, je préfère les loups-garous »

Norman Reedus

Comment expliquez-vous que votre personnage ait acquis une telle popularité ?
Daryl est honnête et ordinaire. Il ne sait pas qu’il est un héros. Il ne ment jamais. Il se met en avant pour protéger ceux qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes. Il n’esquive pas les choses. Il n’a pas d’ego. Vous pouvez lui faire confiance. Comme Carol, il a longtemps été malmené par son entourage. La mort de son frère l’a transformé. Il est devenu quelqu’un dont on peut être fier et dont il peut être fier. J’essaie de montrer comment les gens qu’il a croisés dans sa longue odyssée l’influencent. Il a appris de Rick, de Hershel… Ce n’est plus la tête brûlée du début.

Vous souvenez-vous de votre audition ? Que pensiez-vous à l’époque de Gary Dixon ?
J’ai d’abord auditionné pour Merle. À cette époque, je vivais à New York. Je suis allé à Los Angeles pour la saison pilote, où vous auditionnez à la chaîne pour les séries en développement. On vous donne une pile de scripts à lire. À vous de trier. The Walking Dead offrait de nombreux gages de qualité : la productrice Gail Ann Hurd, l’auteur Frank Darabont, AMC, la chaîne de Breaking Bad et Mad Men que j’adorais. Dans un océan de feuilletons hospitaliers ou policiers, The Walking Dead était le seul projet qui me tentait. J’ai d’abord auditionné pour le rôle du frère de Daryl, Merle. À ma grande surprise, on m’a demandé de revenir alors que les producteurs avaient trouvé son interprète, Michael Rooker et on m’a dit : «Frank Darabont t’apprécie et a écrit un rôle pour vous qui n’est dans son roman graphique ».

Étiez-vous un grand fan d’histoires de zombies ?
J’ai vu les films de George Romero. Mais aux morts-vivants, je préfère les loups-garous. J’aime le cinéma d’horreur. Mon film culte en grandissant était The Omen. J’apprécie les histoires chocs et tristes.

Êtes-vous surpris de vivre depuis 14 ans avec le personnage ?
Bien sûr. Mais tant que ça reste frais, tant que ça me met au défi, tant que les scénaristes continuent à se réinventer, je veux côtoyer jusqu’au bout ces personnages et les voir avoir une bonne fin. Cela ne m’empêche pas de tourner ailleurs. J’ai pu jouer dans The Bikeriders de Jeff Nichols et The Killer de John Woo. Entre deux saisons, je participe à des expositions d’art et de photographie. Je fais aussi une émission de voyage appelée Ride, où je fais de la moto dans le monde entier. Je mène une vie riche et amusante.

Pourquoi l’univers de The Walking Dead suscite toujours autant d’intérêt ?
La série suit des protagonistes disparates qui n’auraient jamais traîné ensemble s’il n’avait pas eu à s’entasser ensemble dans un espace exigu et apprendre à composer pour survivre. Chacun peut s’identifier. The Walking Dead nous tend aussi un miroir vers une société sans réseaux sociaux, sans dictature de l’apparence et nous pose la question : que serions-nous prêts à délaisser en cas de crise ? Pour quelles causes aurions-nous le courage de nous battre ?

[embedded content]

La mission de montsaintmichel.net est de rassembler en ligne des journaux autour de Mont Saint Michel pour ensuite les présenter en tâchant de répondre du mieux possible aux interrogations du public. Ce post a été prélevé d’internet par l’équipe de montsaintmichel.net du seul fait qu’il se présentait dans les colonnes d’un média consacré au thème « Mont Saint Michel ». Cette chronique est reproduite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’utiliser les coordonnées inscrites sur le site pour indiquer des précisions sur ce contenu sur le thème « Mont Saint Michel ». Il y a de prévu plusieurs travaux sur le sujet « Mont Saint Michel » bientôt, nous vous invitons à naviguer sur notre site web aussi souvent que possible.