REPORTAGE. À vélo le long de la Régalante, du Mont-Saint-Michel aux forteresses bretonnes

Des vélos, des vélos et encore des vélos. Le numéro de quai du TER n’est pas encore affiché que, déjà, les cyclistes affluent dans le hall de la gare de Rennes. Des grosses besaces « de quarante kilos » accrochées de chaque côté du VTT pour certains, un simple sac à dos sur les épaules pour d’autres. La taille du barda en dit long sur les ambitions de chacun.

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Quatre, sept, ou dix jours, l’allure variera selon les cyclistes. Le point de départ du circuit de la Régalante, inauguré en mars 2024, est en revanche le même pour tous : Le Mont-Saint-Michel, accessible à vélo depuis la gare de Pontorson (Manche), dix kilomètres plus au sud. Puis, 275 kilomètres pour rejoindre Nantes, le long d’un itinéraire mêlant voie cyclable et route, à travers la campagne normande, les forteresses médiévales bretonnes et la nature ligérienne.

Après Le Mont-Saint-Michel, calme plat

Sur le chemin de l’abbaye, le vent de face se renforce à mesure que se rapproche la Merveille. Les premières rangées de vélos, stationnés devant le barrage du Mont-Saint-Michel indiquent le point de départ de l’itinéraire. Certains cyclistes, attablés ou assis le long des marches, ont déjà des kilomètres dans les jambes. « On rejoint Saint-Malo depuis Dieppe ! » insiste un groupe de touristes anglais.

« Moi, je viens de me tromper d’itinéraire ! » préfère sourire Jacques Testard, retraité. Maillot du VS Coueronnais – son club de cyclotourisme – sur le dos, casquette enfoncée sur le crâne, il est prêt à repartir en sens inverse. « Il y a deux ans, j’ai eu un accident de cheval. J’étais incapable de remonter à vélo. Aujourd’hui, c’est comme si je n’avais rien eu. »

En septembre, le septuagénaire embrayera sur le G5, entre le Lac Léman et Menton (Alpes-Maritimes). Pour le moment, il s’élance à l’assaut de la Régalante, équipé de « pneus increvables » et de son attirail de campeur fixé au VTT. À sa droite : les berges du Couesnon, qui se jette dans la baie du Mont-Saint-Michel. À sa gauche : des fleurs et les champs à perte de vue.

Jacques Testard, retraité, est parti pour plusieurs jours en solitaire. Sur son chemin, il a tout de même sympathisé avec d’autres cyclistes de la Régalante. | OUEST-FRANCE.

Jacques Testard, retraité, est parti pour plusieurs jours en solitaire. Sur son chemin, il a tout de même sympathisé avec d’autres cyclistes de la Régalante. | OUEST-FRANCE.

Les villages se succèdent : Beauvoir d’abord, puis Pontorson, Antrain (nouvellement Val-Couesnon) avant la pleine nature, entrecoupée de quelques hameaux, et le bruit continu des pneus contre le sol stabilisé de la voie cyclable. Les kilomètres défilent sur le faux plat. Le dénivelé et les distances avalées commencent à peser sur les organismes.

Le parcours de la Régalante est indiqué grâce au logo couleur saumon. | OUEST-FRANCE

Le parcours de la Régalante est indiqué grâce au logo couleur saumon. | OUEST-FRANCE

Au milieu de l’après-midi, les cyclistes se font plus rares. Certains ont choisi de faire halte à Maen-Roch (Ille-et-Vilaine), commune étape. S’y dresse la première forteresse du parcours : le château du Rocher Portail, classé monument historique et surnommé le « Poudlard breton », depuis qu’une école de sorcellerie estivale y a ouvert ses portes.

Les plus courageux pousseront encore une vingtaine de kilomètres pour rejoindre Fougères – ville d’art et d’histoire – son centre historique en pavés et sa forteresse médiévale millénaire, la plus grande en Europe dans cet état de conservation : « le château aux 11 tours ».

« Redynamiser le territoire »

Les décors de la baie du Mont-Saint-Michel et de Fougères en font des haltes privilégiées par les cyclistes, mais les communes alentour, moins attractives, ont aussi pu tirer bénéfice de l’ouverture de la Régalante. Une économie s’est développée autour du circuit et les commerces, haltes d’accueil, hôtels, ou lieux touristiques de ces villages revivent grâce aux cyclistes.

À Luitré-Dompierre, 1 800 habitants, située à une dizaine de kilomètres de Fougères,  « la Régalante a redynamisé la commune, sourit Guillaume, gérant du bar-restaurant « Le saut Roland », situé en bordure du circuit. On voit passer énormément de voyageurs. Ils s’arrêtent, consomment, prennent un petit-déjeuner, ça donne un sacré coup de pouce. »

Les caban’étapes sont installées à proximité de la piste cyclable. Elles permettent aux cyclistes de passer la nuit, avant de repartir. | OUEST-FRANCE

Les caban’étapes sont installées à proximité de la piste cyclable. Elles permettent aux cyclistes de passer la nuit, avant de repartir. | OUEST-FRANCE

À quelques mètres de son commerce, trois « caban’étapes » ont été installées pour permettre aux cyclistes de passer la nuit. Confort rudimentaire : un lit superposé, des sanitaires et un stockage pour les vélos. Avant de repartir, au petit matin, à l’assaut des pistes cyclables. Depuis Luitré-Dompierre, Nantes n’est – plus – qu’à 217 kilomètres…

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