Annecy et sa vieille ville
Annecy, l’une des plus belles villes de la Haute-Savoie, compte environ 125 000 habitants et accueille chaque année trois millions de visiteurs, qui se concentrent majoritairement dans la « vieille ville », un quartier d’environ 800 mètres de long sur 300 mètres de large. Brigitte Cottet, présidente de l’association des résidents de la vieille ville d’Annecy (Arvva) habite dans le quartier depuis une quinzaine d’années et a vu les transformations dues à ce « tourisme Instagram » : « Lorsque je suis arrivée, j’habitais dans un immeuble où il n’y avait que des résidents permanents et aujourd’hui, nous ne sommes plus que deux, les autres logements sont des locations pour vacances. » Conséquences : le prix de l’immobilier flambe et il devient très difficile pour les habitants de trouver un toit.
Elle a également observé une évolution du côté des commerces de proximité, « remplacés systématiquement par des cafés, bar, vendeurs de souvenirs ou magasins de fast fashion ces dix dernières années. »
« Les touristes viennent pour prendre des selfies devant les principaux monuments et montrer qu’ils y étaient, mais se fichent de visiter les alentours. Ces lieux ressemblent en journée à des parcs d’attractions et à Ibiza le soir », déplore Aurélien Soustre, secrétaire de l’Arvva et habitant lui aussi le quartier.
Le mont Saint-Michel
C’est le site touristique français le plus visité hors de la région parisienne. Le mont Saint-Michel, merveille de la Normandie, accueille lui aussi trois millions de touristes par an, dont un million en période estivale pour… une trentaine d’habitants à l’année sur le rocher. Cette forte affluence et ces rues bondées dégradent la qualité de la visite. « Ce n’est pas un tourisme qui donne une bonne image du lieu », relève Aurélien Soustre. Le site a donc mis en place des « mesures incitatives » pour éviter ces pics de fréquentation. « Il y a vraiment des personnes qui viennent de loin parce qu’ils ont vu une image et il faut être à cet endroit très précis », regrette Brigitte Cottet.
Le Parc national des calanques
Les calanques de Marseille, Cassis ou La Ciotat plongent les touristes dans un décor paradisiaque, et très « instagrammable ». Trois millions de touristes foulent ces sites naturels chaque année et mettent en danger ces lieux. Les piétinements répétés des millions de touristes ont un impact sur la flore et génèrent l’érosion des sols. Contrairement au mont Saint-Michel, les autorités ont mis en place un système de jauge pour limiter le nombre de touristes dans certaines calanques selon la saison.
Les falaises d’Étretat
Le village d’Étretat et ses 1300 habitants à l’année doivent cohabiter avec les quelque 1,5 million de touristes annuels. Si ce bijou de Normandie a toujours été très visité, le succès de la série Lupin , avec Omar Sy et les nombreux clichés sur les réseaux sociaux ont largement contribué à ce tourisme de masse. Car les falaises normandes sont aussi très « instragrammables ». Comme pour les calanques, le site souffre d’érosion précipitée à cause des piétinements. Spécificité du lieu, les plages se vident de leurs galets, souvenirs prisés des touristes.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les retombées économiques sont certes, importantes, mais les nouvelles habitudes touristiques ont changé la donne. Comme à Annecy, beaucoup viennent sur une courte période, voir sur une seule journée. « Les touristes ne restent pas, ils sont là pour être où il faut être vu et faire leur photo. La concentration est un vrai problème », déplore Aurélien Soustre. Pire encore, des touristes ont même trouvé la mort sur ces falaises en tentant de prendre un selfie.
Rue Crémieux à Paris
Le nombre de monuments attirant des touristes en quête de jolies photos ne manque pas à Paris. La Tour Eiffel, Montmartre, le Louvre… La liste est longue. Mais d’autres endroits un peu moins connus souffrent pourtant d’un afflux de touristes. C’est le cas de la rue Crémieux, dans le XIIe arrondissement parisien, « spot instagrammable » par excellence, avec ses maisons colorées. Victime de son succès sur les réseaux sociaux, cette petite rue d’à peine 150 mètres de long voit passer un nombre incessant d’influenceurs, youtubeurs ou publicitaires pour obtenir le meilleur cliché ou tourner des clips. Une attractivité loin d’enchanter les habitants.
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