Plusieurs personnes en situation de handicap ont pu accéder jusqu’au sommet du Mont-Saint-Michel grâce à des bras solidaires: ceux d’ambulanciers volontaires et de bénévoles de l’association « Portez-moi pour un rêve ».
Comme d’autres monuments Français, l’abbaye du Mont-Saint-Michel est inaccessible en fauteuil roulant. Tout ce mois d’avril, la chambre Nationale des Services d’Ambulances et l’association « Portez moi pour un rêve » se sont associées pour permettre à des personnes en situation de handicap d’accéder à différents sites culturels.
Après le château de Chambord ou encore le Panthéon à Paris, des ambulanciers volontaires et des bénévoles de l’association ont uni leurs forces et leurs bras ce dimanche pour porter quatre personnes sur les pentes raides et les escaliers qui mènent au sommet de la Merveille.
« C’est toujours une émotion, ça fait vingt ans que je ne suis pas entré dans le Mont », témoigne Magalie au moment de franchir les remparts du monument emblématique de la Normandie. Cette Granvillaise n’est plus montée jusqu’à l’abbaye depuis qu’elle est en fauteuil roulant.
Des ambulanciers venus sur leur temps libre et des membres de l’association Portez-moi pour un rêve poussent les fauteuils sur les chemins pavés qui grimpent vers l’abbaye. Ils disposent aussi de chaises pliantes, adaptées à la montée des nombreux escaliers en pierre du parcours. « Sur chaque chaise, il y a deux poignées à l’avant et deux à l’arrière. On peut porter la personne en montant les escaliers », explique Nicolas, un bénévole de l’association.
« C’est juste magnifique, c’était mon rêve de voir ça »
Après plusieurs dizaines de marches, le périple se termine à quatre-vingts mètres de haut, sur la terrasse de l’Ouest de la Merveille qui domine la baie du Mont Saint-Michel.
Maylis, 18 ans, s’émerveille devant ce paysage à couper le souffle. La jeune femme qui habite en Bretagne est en fauteuil roulant depuis deux ans. « Il n’y pas de mot. C’est juste magnifique. C’était mon rêve de voir ça. Ça rattrape tous les moments difficiles. C’est incroyable ».
Les ambulanciers qui l’accompagnent au quotidien sont à ses côtés depuis le début de l’ascension du Mont. « Quand on est ambulancier, tout est une évidence quand ça touche le patient. Donc moi, ça ne me dérange pas de prendre mon dimanche pour être là. Encore plus pour Maylis, c’est notre petite mascotte », sourit Myriam, ambulancière à Combourg (Ille-et-Vilaine).
« Ça pourrait être fait dans tout le pays »
Le Mont-Saint-Michel, c’est la dernière étape de ce « marathon ambulancier pour la vie » qui a débuté au château de Chambord au début du mois. Nicolas Chevalier, fondateur de Portez-moi pour un rêve, espère que les actions de son association pourront se multiplier à l’avenir. « On entend parler de problèmes d’accessibilité. Ce qu’on propose est une solution et ça pourrait être fait dans tout le pays assez rapidement. On espère être davantage aidé ».
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