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« C’est une fierté. Il ne faut pas banaliser ce genre de chantier », sourit Antoine Bastier, président-directeur général (PDG) de Chaux et quatrième génération à travailler sur le site périgordin.

Matthieu Tanguy, directeur général, abonde : « Cela donne une belle image de l’entreprise. Nous avons été contactés juste après l’incendie pour faire un état des lieux. Un peu plus tard, nous avons été de nouveau sollicités pour donner des conseils à propos du mortier sur l’une des voûtes. » Surtout, six produits fabriqués à Saint-Astier sont utilisés sur le chantier de la cathédrale ; il s’agit notamment de coulis de chaux pour les fondations ou encore des enduits de finition.

« Référencés partout »

« Concrètement, cela ne représente pas un gros volume pour nous », concède Antoine Bastier. Car, s’il faut bien des sacs de chaux pour relever un monument comme la cathédrale parisienne, cela n’est pas grand-chose en comparaison de la production – 107 000 tonnes en 2021 – de la société.

Le PDG complète : « Nous travaillons avec des négoces de matériaux, nous sommes référencés partout. » Le choix de passer par des distributeurs pour commercialiser la marchandise permet aux équipes de se concentrer sur une mission historique de l’entreprise : l’accompagnement.

« Cela va du cimetière communal à la rénovation d’une auberge, d’une chapelle ou d’un château »

« C’est dans notre ADN, insiste Matthieu Tanguy. Nous intervenons en amont, donc cela nous permet de connaître les applicateurs de nos matériaux. » Ils sont localisés partout en France. « Cela va du mur du cimetière communal à la rénovation d’une auberge, d’une chapelle ou d’un château. La restauration du patrimoine, c’est 90 % de notre activité », dépeint le directeur général. Le PDG liste quelques chantiers de renom : le phare de Cordouan, le Mont-Saint-Michel, le palais de l’Élysée…

Calcaire d’exception

« Nous fabriquons une quarantaine de familles de produits, avec, à chaque fois, des références multiples. Cela nous permet d’avoir une profondeur de gamme assez importante », illustre Matthieu Tanguy. Entre 15 et 17 % du chiffre d’affaires annuel (environ 33 millions d’euros) sont d’ailleurs réalisés à l’étranger, principalement au Royaume-Uni, en Espagne et au Benelux, mais aussi aux États-Unis ou en Australie.

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