Mardi 18 juillet, la récolte des moules de bouchot de la Baie du Mont-Saint-Michel a commencé.
Seules moules françaises certifiées AOP (Appellation d’Origine Protégée), les Moules de bouchot de la Baie du Mont-Saint-Michel respectent un cahier des charges strict. La récolte s’effectue ainsi entre juillet et février, comme le prescrit l’INAO (Institut National de l’origine et de la qualité).
Des moules 100% bretonnes
Ces moules sont uniquement élevées dans la partie bretonne de la Baie, la zone d’élevage s’arrêtant à la limite entre les départements de l’Ille-et-Vilaine et de la Manche.
Les 320 pieux étalés sur 248 kilomètres de bouchots représentent 20% de la production annuelle de moules en France.
Une meilleure saison malgré le réchauffement climatique et la prédation
Hugo Cornée, nouveau président du Comité de défense de l’appellation « Moules de bouchot de la Baie du Mont-Saint-Michel », assure que cette saison « s’annonce meilleure que la précédente« .
Certains obstacles peuvent en effet venir perturber la production.
D’abord, le réchauffement climatique. Les bivalves peuvent mourir à cause d’une température de l’eau trop élevée ou ne pas être assez développés s’il ne pleut pas assez. L’apport en nutriments dans l’eau sera donc plus faible.
La prédation qui est également de plus en plus importantes. Les araignées de mer ou encore les goélands viennent se nourrir sur les pieux.
Revalorisation des moules de sous-taille
L’année dernière, les fortes chaleurs et l’augmentation des prédations avaient provoquées une baisse de la production annuelle.
À cela s’ajoute le critère de la taille. Les moules AOP de la Baie du Mont-Saint-Michel doivent faire au minimum quatre centimètres pour pouvoir être commercialisées.
Les moules trop petites étaient alors épandues sur l’estran. Une pratique contestée par des associations environnementales qui dénoncent la pollution que cela peut engendrer.
Des projets de valorisation des petites moules sont cependant en cours comme le projet Mussella à Pénestin (Morbihan) qui utilise les mollusques pour l’agroalimentaire et les coquilles pour la cosmétique.
Les projets Mytilimer à Cancale et Cultimer à Dol-de-Bretagne devraient, quant à eux, être mis en service vers 2024-2025.
Pour reconnaitre sur les étales les Moules de bouchot de la Baie du Mont-Saint-Michel, repérez le logo rouge et jaune de l’AOP ou regardez le numéro sanitaire de l’étiquette du produit. Il doit commencer par 35.
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