© JurgaR / Gettyimages Vue sur le Mont-Saint-Michel.

L’Abbaye du Mont-Saint-Michel, surnommée la Merveille, a été érigée en 1023 par des moines bénédictins. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979. Aujourd’hui, plus aucune route ne relie la célèbre abbaye du Mont-Saint-Michel à la terre. Le « Rocher » a retrouvé sa magie d’antan, lorsqu’il était une île.

C’est entre la Bretagne et la Normandie que s’ancre le Mont-Saint-Michel, citadelle posée à même la mer dans la baie du golfe normanno-breton. Le cône de granit est rattaché au continent par un isthme étroit, immergé lors des grandes marées. Quand l’eau se retire, il offre l’incroyable spectacle d’un rocher cerné de vasières scintillantes.

Saint Michel, ou le rêve d’un êvéque

C’est au VIIIe siècle qu’il fut dédié à saint Michel, après que saint Aubert, alors évêque d’Avranches, fit un rêve où l’archange Michel lui demandait d’y élever un sanctuaire.

Très vite, les pèlerins affluèrent sur l’île, malgré les dangers qu’ils encouraient : marées galopantes, brouillards traîtres, sables mouvants. Car en ce temps, seule une chaussée découverte lors du reflux permettait d’y accéder.

Comment accéder au Mont-Saint-Michel ?

En 1879, une route surélevée sur une digue fut construite. Mais l’obstacle augmenta l’amplitude des marées, déjà la plus forte d’Europe, et provoqua l’ensablement de la baie. Pour préserver cet écosystème, la route a été remplacée par un pont-passerelle, ouvert depuis octobre 2014 aux piétons, vélos, navettes et calèches. Et la digue a été détruite.

Un lieu spirituel

Le Mont-Saint-Michel a ainsi retrouvé son caractère maritime, tel que le découvrirent les premiers moines bénédictins qui s’installèrent sur l’île. Ce sont eux qui bâtirent, à partir du Xe siècle, l’abbatiale romane qui constitue le coeur de l’abbaye. Mais ses plus beaux édifices, de style gothique, furent érigés au XIIIe siècle, sur trois niveaux appuyés sur la pente du rocher. Appelée « la Merveille », cette partie comprend notamment le réfectoire, le cloître et des logis. L’unique rue pavée qui conduit des remparts à l’abbaye est bordée d’une soixantaine de bâtiments classés, abritant boutiques, restaurants et hôtels. Ils sont les lointains héritiers des auberges, tavernes et échoppes d’objets religieux qui avaient pignon sur rue au Moyen Age.

Déserté en 1790, le sanctuaire a lui aussi renoué en partie avec sa vocation spirituelle : les bénédictins s’y installèrent à nouveau en 1966, avant que les moines et moniales des Fraternités de Jérusalem ne leur succèdent en 2001.

Ce qu’il faut savoir avant de visiter le Mont-Saint-Michel

• Quand partir ? Au moment des grandes marées de mars à septembre, pour jouir pleinement de l’aspect insulaire retrouvé.
• A voir. La chapelle de Saint-Auber (XVe siècle), perchée sur un rocher, à l’extérieur des remparts.
• A savoir. Ne pas s’aventurer sans guide dans les vasières entourant l’île. La marée monte très vite, « à la vitesse d’un cheval au galop », selon le dicton local.

Une abbaye spectaculaire

Bien que l’histoire du Mont-Saint-Michel soit plus ancienne, celle de l’Abbaye commence en 1023, date de pose de la première pierre. Au cours des siècles suivants, l’Abbaye a connu de nombreuses transformations : utilisée comme forteresse pendant la guerre de Cent Ans ou encore changée en prison à la fin du 18e siècle. Son inscription à la liste des monuments historiques en 1874 lui permettra de bénéficier d’importants travaux de rénovation avant son ouverture au public. Prouesse technique et architecturale, l’abbaye, bénédictine puis confiée aux Fraternités monastiques de Jérusalem, est le premier bien Français inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1979. Son style architectural hors norme en fait l’un des monuments les plus visités des Français.

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