Au Mont-Saint-Michel, l’abbaye a abrité un scriptorium prestigieux fondé par les bénédictins en 966. Jusqu’au XIIe siècle, elle s’est spécialisée dans l’étude et la copie de manuscrits, devenant ainsi la « Cité des Livres ». Mais que copiaient les moines ?
L’abbaye du Mont-Saint-Michel était réputée pour son scriptorium actif et reconnu, établi par les bénédictins en 966. Jusqu’au XIIe siècle, elle se spécialisa dans l’étude et la copie de manuscrits, ce qui lui valut le surnom de « Cité des Livres ».
Bérengère Jehan, directrice du service des Musées et du patrimoine d’Avranches, nous explique comment l’abbaye est devenue ce un scriptorium très réputé.
« Que copiaient les moines au Mont Saint-Michel ? Alors, évidemment, en premier lieu des ouvrages liturgiques, que ce soit des bibles, des missels, des lectionnaires, des différents ouvrages que vous pouvez servir pour la liturgie, mais pas seulement. Ça représente à peu près 70 % des manuscrits qui restent actuellement. Mais on a aussi des ouvrages de littérature, par exemple d’histoire, de philosophie, mais des choses aussi un peu plus étonnantes, comme de la science. »
Pourquoi et pour qui faisaient-ils ces manuscrits ?
« Il faut se replonger à une époque où l’imprimerie n’existe pas. Donc, pour pouvoir diffuser le savoir, on est obligé de recopier tout simplement pour pouvoir transmettre les connaissances à d’autres et les faire connaître. Quand il s’agit d’histoires, ce sont ce qu’on appelle des chroniques. Donc là, évidemment, ce sont des choses que l’on crée, si l’on veut dire. En revanche, sur les ouvrages liturgiques, il s’agissait de copies, mais il pouvait y avoir des commentaires qui s’ajoutaint au texte original. Et là, ces commentaires pouvaient être des copies, soit pouvaient être des ajouts propres à l’abbaye du Mont Saint-Michel.
Qu’est-ce qu’on a comme exemple de texte scientifique qu’ils ont pu copier ?
« Alors on a un ouvrage qu’on appelle le 235. Il s’intitule par son numéro, et il parle beaucoup de géométrie, de calcul des distances, d’astronomie également. On peut avoir aussi des notions d’espace avec la musique par exemple, des intervalles de temps. Donc ce sont des choses qu’on peut trouver comme ça dans les manuscrits. D’où le nom de Cité des livres.
On pense que le Mont a rayonné, mais comme d’autres abbayes qui pouvaient aussi posséder des livres et en copier et en diffuser. Ce n’était pas la seule. Mais effectivement, dans le Grand Ouest, c’est une des principales connues pour cela. C’était surtout durant le Moyen-Âge, au XIIᵉ siècle, principalement.
Après, la période qui a suivi, ça ne veut pas dire que les moines n’ont plus du tout copié, mais il y en a eu moins. Et on pense surtout qu’ils se sont procurés ailleurs, soit par achats, soit par échanges entre différentes abbayes des manuscrits.
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