Il fait partie des dix sites touristiques les plus visités en France. En dehors de Paris, le Mont Saint-Michel est même le premier site français avec environ trois millions de visiteurs qui s’y pressent chaque année. Objet d’une perpétuelle guerre de territoire entre la Bretagne et la Normandie, la Merveille attire chaque jour des milliers de curieux venus du monde entier pour découvrir ce site hors du commun. Planté d’une immense baie de vase, celui que l’on appelait le Mont-Tombe fait face à un défi majeur : celui d’accueillir des millions de visiteurs dans un espace contraint, fait d’étroites ruelles et d’escaliers escarpés.
Avec les vacances de Pâques, le Mont est sorti de son hibernation pour entrer doucement dans la « moyenne saison ». Plus on va approcher de l’été et plus il sera compliqué de s’y aventurer. Alors comment s’y rendre ? Quel moment de la journée privilégier ? Marée haute ou marée basse ? Nous avons posé la question aux habitués.
A partir de Pâques, « ça devient fou »
Pascal est un historique du Mont. Travaillant pour le sanctuaire, il se rend ici chaque matin très tôt et découvre un environnement bien particulier que les touristes ne voient pas. « Le matin, c’est un autre monde, celui des livreurs qui s’agitent. Il y a de la vie, il y a du bruit. » Celui qui a habité ici pendant plusieurs années décrit deux périodes bien distinctes. « D’octobre à avril, c’est assez calme. On dirait qu’on est en hibernation, comme des marmottes. Mais à partir de Pâques, c’est complètement différent, le monde arrive et ça devient fou. » L’habitué des lieux conseille donc de venir en hiver. « Les couleurs sont différentes, le ciel est parfois rouge feu, c’est incroyable. » Depuis l’aménagement de la passerelle, le Mont peut aussi redevenir une île. Lors des très grandes marées, l’eau vient même recouvrir la route, redonnant à la Merveille son caractère insulaire qu’elle avait longtemps perdu.
Et si on devait visiter le Mont en saison ? Pascal recommande d’y rester en soirée. « Le soir, quand il s’endort, c’est plus calme, c’est éclairé. Avant, beaucoup de gens restaient dîner mais c’est plus rare depuis que le parking a été supprimé ». Salarié depuis onze ans dans la restauration, Jérémy va dans le même sens. « En nocturne, c’est super. Tu as juste le mont qui est éclairé, c’est très beau ». Lui apprécie la période de septembre « après la saison folle ».
A pied, c’est bien, à vélo, c’est mieux
Pour tenter d’inciter les visiteurs à rester en soirée, l’établissement public du Mont Saint-Michel vient d’instaurer la gratuité du parking à partir de 18h30 et propose régulièrement des événements culturels nocturnes. Son objectif : disperser les visiteurs afin d’éviter de saturer le site et faire revenir les locaux. « En été, il y a du monde partout, tout le temps. Moi, je préfère arriver tôt le matin. Tu peux profiter du lever du soleil, les couleurs sont magiques », témoigne Christopher, avant d’entamer le ménage d’une salle du sanctuaire avec vue sur la baie. Pour la traversée, mieux vaut la faire à pied, la navette pouvant être bondée et pas hyper relaxante. Prévoyez 45 minutes de marche depuis les parkings. On aimerait aussi vous recommander de vous y rendre à vélo. En pédalant, vous verrez doucement le Mont s’approcher, dans un environnement somptueux presque désorientant. Sans doute l’un des plus beaux itinéraires cyclistes du pays. Seul hic : les lieux pour poser son deux-roues ne sont pas très nombreux.
Historien, Henry Descaens est sans doute l’un de ceux qui connaissent le mieux la Merveille. Son moment préféré pour le visiter ? « Plutôt en hiver quand il n’y a personne. C’est là que l’on retrouve un peu les origines du Mont. Avant l’arrivée des pèlerins, il servait de refuge aux ermites qui venaient ici vivre seuls, au milieu de rien. » L’historien a déjà vu son protégé être quasiment désert, notamment quand la météo était exécrable. « Quand il n’y a personne, le Mont est très, très calme. Il n’y a pas un bruit. Ça me repose du brouhaha et du bruit permanent de notre société contemporaine », explique le spécialiste. Il recommande aussi de rester y dormir, afin de pouvoir rester tard, « sans se soucier de la navette ». Quand il doit venir en saison, Henry Descaens préfère opter pour une balade dans la baie, loin des milliers de téléphones portables branchés sur Instagram.
Guide indépendant de la baie, François Lamotte d’Argy défend évidemment cette traversée à marée basse, les pieds dans la vase. « On découvre le Mont d’une autre façon. S’il est ce qu’il est, c’est par la beauté de la nature qui l’entoure. Pour moi, c’est important de commencer par la traversée de la baie, pour comprendre l’environnement qui l’entoure. » Le guide recommande d’y passer deux jours, afin de prendre le temps de visiter le caillou la journée « plutôt avant 11 heures ». Passé cette heure, vous risquez les embouteillages dans les ruelles étriquées.
Pour éviter de vous frotter aux multiples commerces de souvenirs pas franchement locaux, nous vous conseillons d’emprunter la petite porte sur la gauche du Mont, qui vous emmènera jusqu’à l’abbaye (pensez à réserver) sur un charmant sentier de pavés. Vous voilà parés à grimper.
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