Un dispositif à cheval de protection de la population déployé au Mont-Saint-Michel

Trois unités que sont la police municipale du Mont-Saint-Michel (Manche), la gendarmerie et ses réservistes et une escouade de la Garde Républicaine venant du Quartier des Célestin du 4e arrondissement de Paris, assurent un dispositif de surveillance estival particulier sur le site ultra-fréquenté du Mont durant l’été.

Chaque jour, dès 8 h au haras de la Baie de Pontorson, chevaux trépignent d’impatience dans leur box. Tous savent que c’est l’heure du petit-déjeuner avant d’effectuer leur mission. « Haintus, Bounty, Idole, Dicton et Théo, cinq hongres accompagnés d’Éclipse, une femelle, font parti de l’escouade détachée pour renforcer la surveillance mise en place au Mont-Saint-Michel en juillet et août. Certains ont défilé au 14 juillet », rapporte le maréchal des logis-chef Bernard, du régiment de la Garde Républicaine.

Préventif, dissuasif et rassurant

Ces chevaux, rayonnement culturel de la France, sont en majorité des Selles français. « Le régiment de cavalerie de la Garde recrute ses chevaux à l’âge de 3 ans, ils partent en retraite vers 16 ou 18 ans. Pour être sélectionné ils doivent répondre aux critères spécifiques d’un cahier des charges : mesurer au minimum 1,64 m non ferré, être porteur avec bon appui et calme tout en ayant un caractère forgé. Une fois recrutés, ils suivent un débourrage sur 3 ans pour apprendre leur métier de chevaux de cavalerie. Ils sont très endurants. » Ils peuvent défiler dès 6 ans. « Idole est une exception avec ses 4 ans. C’est un cheval mature qui a très vite compris ce qu’on lui demandait. » Au Mont, l’équipe de cavaliers est constituée de deux gardes républicains, trois gendarmes départementaux et trois réservistes.

En mission de surveillance le cheval permet d’établir une réelle relation de proximité avec la population. « Les gens sont attirés par l’animal, leur présence interpelle et rassure. Nos missions sont de surveiller tout en rappelant les valeurs civiques, de lutter contre la délinquance par des patrouilles et des opérations ponctuelles dans certains endroits dont les parkings, des terrains dépendants de la commune, la voie verte ou passer sur le marché de Pontorson. » Le soir, lorsque la mission est terminée, les chevaux sont heureux d’aller s’ébattre dans les paddocks attenants à l’écurie.

Une vingtaine de militaires de l’Armée de terre sont également présents sur le site dans le cadre de l’opération Sentinelle.

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