Ce qui peut surprendre dans les rues du Mont Saint-Michel, ce sont les marchands de souvenirs. Ils sont nombreux mais sans doute moins nombreux qu’au Moyen-Âge. Des moules d’enseignes, des petits bijoux-souvenirs, ont été retrouvés.
Y a t il toujours eu des vendeurs de souvenirs au Mont Saint-Michel. François Saint-James, guide conférencier au Mont Saint-Michel, répond à la question.
« On a retrouvé il y a une vingtaine d’années, à la suite de l’effondrement d’un pan de mur, des petits moules qui servaient à fabriquer des enseignes de pelles. On a retrouvé un atelier complet qui montre que, entre le XIVᵉ et le XVIᵉ siècle, on fabriquait au Mont ces enseignes, ces petites broches, ces ‘pin’s’ de l’époque que les pèlerins achetaient au Mont et ramenaient chez eux. On portait ses enseignes sur son chapeau ou sur sa cape, un peu comme la coquille pour Saint-Jacques, c’est à dire la coquille commune au Mont et à Saint-Jacques.
Mais il y avait des boutiques clairement. On a un texte de la fin du 14ᵉ du roi Charles VI qui exempt d’impôt les pauvres boutiquiers parce que les temps sont durs. Mais il y a toujours eu des boutiques, il y a toujours eu des auberges. Il y a toujours eu des boutiques et j’ai presque envie de dire qu’il y en avait peut être même plus au Moyen-Âge qu’il n’y en a aujourd’hui.
En même temps que se développe le pèlerinage, s’est développé le village avec des auberges, des ‘restaurants’ (le mot n’est pas encore à la mode), mais des auberges et des boutiques où on vend des souvenirs divers. Donc, il y a une activité commerciale liée au passage des pèlerins.
Et encore au XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècle, là, on a un peu plus d’archives, on voit dans les inventaires après décès des Montois la petite marchandise, les béatilles, que l’on vend aux pèlerins : des rubans, des bijoux. C’est une vieille tradition que l’on retrouve partout et dès l’Antiquité, en Grèce par exemple.
Et ces moules d’enseignes, on les a encore, on peut encore les observer, les voir. Ces moules en ardoise qui servaient à fabriquer les enseignes, ces petits bijoux faits avec de l’étain ou un métal peu onéreux, sont exposés à Avranches, au Scriptorial. Il y a un peu plus de 150 moules pour comprendre comment on fabriquait ces petits bijoux que les pèlerins achetaient par dizaines, par douzaines. Oui, l’archange règne en maître sur le rocher, mais pas seulement. »
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