Abbaye du Mont Saint-Michel. Les agents vont décider de l’avenir de la grève

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Le mouvement de grogne des agents de l’abbaye du Mont Saint-Michel (Manche) va connaître ce jeudi 4 janvier 2024 une étape importante. Après dix jours de grève, le personnel doit se réunir en assemblée générale pour statuer sur l’avenir du mouvement.

Mercredi, l’accès au monument historique s’est à nouveau effectué dans un format réduit, sans visite organisée mais aussi sans payer pour les quelque 3 000 visiteurs qui ont pu s’y rendre entre 13 heures et 17 heures.

Une réunion ce mercredi

Le matin même, une réunion de négociation a eu lieu entre la direction des Monuments nationaux, l’administration de l’abbaye et l’intersyndicale à l’origine des revendications, à savoir la CGT, la CFDT et Sud Solidaires.

Les onze participants se sont retrouvés en visioconférence pendant près de quatre heures afin de passer en revue les points d’achoppement.

A nouveau mercredi 3 janvier, l’ouverture de l’abbaye du Mont-Saint-Michel n’a pu avoir lieu que de 13 heures à 17 heures, sans visite organisée mais aussi gratuite pour tous.
A nouveau mercredi 3 janvier, l’ouverture de l’abbaye du Mont-Saint-Michel n’a pu avoir lieu que de 13 heures à 17 heures, sans visite organisée mais aussi gratuite pour tous.

Deux postes et demi

« Nous avons listé une nouvelle fois les trois grands sujets, explique Arnaud Noblet, secrétaire général de l’abbaye. Lors de la première réunion de concertation, nous avions débloqué un poste à l’accueil. Cette fois, nous en avons promis un deuxième à la boutique. À cela s’ajoute un mi-temps à l’entretien maintenance. »

Concernant les salaires, on nous demande de prendre en compte la spécificité et la pénibilité, or celle-ci est déjà prise en compte à travers une prime de pénibilité qui a été revalorisée de 8 points au 1er janvier. Nous allons créer un groupe d’étude pour voir comment valoriser les compétences linguistiques. Nous voulons aussi avancer sur les conditions de travail en travaillant sur deux temporalités. Nous améliorons dès maintenant certaines installations et nous lançons des études plus globales pour faire des améliorations plus pérennes.

Arnaud NobletSecrétaire général de l’abbaye

« Nous sommes déçus »

Du côté des syndicats, la réception des propositions a été plutôt frileuse. 

Nous sommes déçus. Ce sont les agents du site qui décideront s’il faut poursuivre, suspendre ou arrêter la grève. Mais l’on constate que l’on nous propose peu de création de postes, que l’on n’est pas entendu sur les primes que l’on demande pour les agents titulaires et contractuels, et enfin qu’on nous renvoie à des études longues pour les améliorations de conditions de travail. Ce sont des promesses…

Jérôme DelporteDélégué syndical Sud Culture des Monuments nationaux

Sur ce sujet, pour le responsable du site, il n’y a pas d’autres façons de procéder.

« Améliorer les conditions de travail au sein d’un monument historique ajoute de la complexité, insiste Arnaud Noblet. Les plannings s’allongent parce qu’on ne peut pas faire n’importe quoi n’importe comment. Il faut mener des études avec l’architecte des Monuments historiques. Tout cela prend du temps et de l’argent. »

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Une ouverture en question

Alors que les visiteurs arrivent bon an mal an à se frayer un chemin depuis le début de la grève jusqu’au cœur de l’abbaye, c’est leur accueil qui commence à poser question. 

Ils arrivent à ouvrir en redéployant des agents administratifs sur le terrain. C’est une façon de casser la grève car sinon le site serait fermé. On peut comprendre qu’il faille ouvrir au public qui s’est déplacé souvent depuis loin, mais les conditions sont déplorables avec un effectif pas formé et en sous-nombre. 

Jérôme DelporteDélégué syndical Sud Culture des Monuments nationaux

Une accusation que réfute Arnaud Noblet. « Nous avons assuré un encadrement maximal mardi et mercredi avec notamment du personnel administratif en renfort, mais pas que. Il faut préciser que cela se fait sous la houlette du chef de service accueil et surveillance et avec les agents concernés. Ce n’est pas un service dégradé mais moins de service. »

Le protocole d’accord issu de la réunion de concertation devait être envoyé dans la soirée de ce mercredi au personnel pour qu’il puisse être débattu dans la journée en assemblée générale sur le site de l’abbaye. Des discussions résulteront l’avenir à donner au mouvement de grève.

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