Abbaye Mont Saint Michel

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PELERINAGE

La démarche de pèlerinage

Pourquoi partir en pèlerinage ?

« Les pèlerinages évoquent notre marche sur terre vers le Ciel. Ils sont traditionnellement des temps forts de renouveau de la prière. Les sanctuaires sont pour les pèlerins en quête de leurs sources vives, des lieux exceptionnels pour vivre « en Eglise » les formes de la prière chrétienne ». (Catéchisme de l’Eglise catholique)

La Charte des pèlerinages, approuvée en 1981 par l’épiscopat français, précise bien le sens de la démarche des pèlerins :
Dans la tradition chrétienne, le pèlerinage a toujours eu le sens :

  • d’un ressourcement dans la foi et la conscience ecclésiale
  • d’une démarche de conversion personnelle et collective ;
  • d’un temps de prière et de pénitence ;
  • d’une vie fraternelle.

Le pèlerinage, une aventure spirituelle

Le pèlerinage est un phénomène quasi universel : il représente à la fois un déplacement vers un lieu de dévotion et ce lieu même où l’on va à la rencontre « du mystère, du divin ».
Dans la tradition chrétienne, le pèlerinage a toujours eu le sens d'un ressourcement : dans la foi, la vie de l'Eglise et la vie fraternelle. Il peut-être aussi l'occasion d'une démarche de conversion personnelle et collective, d'un temps de prière et de pénitence.

La démarche du pèlerin

Partir

Faire un pèlerinage c’est évidemment partir de chez soi et refaire la démarche d’Abraham. Il s’agit de partir pour répondre à l’appel du Christ : « Viens et suis-moi ».
Partir en pèlerinage c’est se désinstaller et partir vers d’autres lieux, vers d’autres cieux, vers d’autres gens : c’est s’ouvrir à l’inconnu et à la nouveauté. 
Partir n’est pas fuir : par peur des responsabilités et pour leur échapper. Partir c’est marquer une rupture avec les habitudes qui enferment, pour donner du champ et du recul et pour assouvir sa soif de découvrir autre chose

Cheminer

Cheminer est une démarche physique et spirituelle : l’investissement du corps entier, le désencombrement, au profit de l’essentiel, pour aller vers la rencontre de l’inconnu ; ce n'est pas uniquement cheminer intérieurement. La marche oblige à s’investir tout entier : non seulement avec le cœur mais aussi avec le corps. Et la foi ne nous vient pas seulement par la tête mais aussi par les mains, par les pieds… 

Demeurer

Ce verbe rappelle que le pèlerin doit savoir rester dans le sanctuaire, dans l’écoute, la prière, et le silence. C’est là qu’il se ressource.
Le séjour dans le sanctuaire correspond à une quadruple préoccupation : 

  • prendre le temps de rompre avec l’agitation ambiante,
  • écouter une parole et l’accueillir comme Parole de Dieu,
  • évoquer et invoquer : évoquer la grande histoire du Salut, invoquer Celui dont on croit qu’Il est présent.
  • faire déjà l’expérience du «repos» que l'on présente comme le terme de la route. 

Repartir

Le pèlerinage est un moment important (moment de ressourcement et d’édification) mais il doit renvoyer au quotidien de la vie. En effet, le temps n’est pas encore venu pour le pèlerin de rester sur la montagne. Il lui faut redescendre comme ont dû le faire Pierre, Jacques et Jean après la Transfiguration.

Préparer son pèlerinage

Lieux d’accueil

  • La maison du pèlerin accueille pour une nuit maximum les pèlerins sur les chemins de St Jacques, munis de leur crédencial.

Il est nécessaire de les contacter auparavant pour réserver la nuit :
Sanctuaire du Mont-Saint-Michel, BP 1 – 50170 Le Mont-Saint-Michel
 Tél : 02 33 60 14 05 - Fax : 02 33 60 14 26
sanctuaire.saint.michel@wanadoo.fr

  • Si vous souhaitez loger sur le Mont, il n'y a pas de possibilité sinon les hôtels. Dans ce cas, il faut contacter l'office du tourisme au : 02 33 60 14 30

Itinéraires

 

Les Chemins de saint MichelVous pouvez retrouver tous les itinéraires et les informations pratiques pour entreprendre votre pèlerinage sur le site des chemins de saint Michel, ou en les contactant :
Résidence Léonard Gille - 24 rue de Picardie
14500 Vire, France
http://www.lescheminsdumontsaintmichel.com

L'Association «Les Chemins du Mont-Saint-Michel», créée en janvier 1998, s'emploie aujourd'hui à retrouver, réhabiliter et restituer au public ces anciens chemins de pèlerinages vers le mont-Saint-Michel, en les rendant accessibles à différents modes de randonnées. L'association entend aussi offrir à tous ceux qui marcheront sur les pas des pèlerins une nouvelle approche du célèbre monument.

En retrouvant ces chemins empruntés depuis le Moyen-Age par les pèlerins venus de toute l'Europe (Angleterre, Irlande, pays germaniques, Italie...) l'Association souhaite inscrire les chemins de Saint Michel parmi les Itinéraires culturels européens. Dans cette perspective le projet «Les Chemins de Saint Michel» a obtenu e javier 200 le label de la campagne du Conseil de l'Europe «L'Europe, un patrimoine commun».

La Traversée

  - Les traversées spirituelles

La Traversée Spirituelle est née en 2006 de la rencontre d’une soeur des Fraternités Monastiques de Jérusalem au Mont Saint-Michel et de Christophe Pailley, membre de la Fraternité Laïque Saint-Michel et «Guide de la Baie» depuis plus de 10 ans.

Plus de renseignements sur les traversées spirituelles :
http://traverseespirituelle.monsite-orange.fr

 - Les traversées « classiques»

Vous pouvez vous renseigner à l’office du tourisme du mont Saint Michel :
http://www.ot-montsaintmichel.com
Ou contacter les chemins de la baie : http://www.cheminsdelabaie.com

Historique des pèlerinages au Mont

Les chemins de pèlerinages vers le Mont Saint Michel (Henry DECAENS).
  Un récit du IXe siècle, la Revelatio ecclesiae sancti Michaelis, rapporte comment le culte de l'Archange a été introduit au Mont-Saint-Michel. Une nuit de l'an 708, saint Aubert, évêque d'Avranches, vit en songe saint Michel qui lui demandait de construire un sanctuaire en son honneur sur le rocher. Après avoir hésité, saint Aubert construisit une église qui devint, sans doute très rapidement, le siège d'un important pèlerinage. Le plus ancien pèlerin connu est un moine franc, nommé Bernard, qui au retour d'un voyage au Mont-Gargan, à Jérusalem et à Rome, en compagnie d'un moine italien et d'un Espagnol, se rendit seul au Mont vers 867-868. A la même époque, un certain Ratbert, originaire de Laon, fut miraculeusement frappé d'une infirmité après avoir battu à mort sa mère ; ayant reçu l'ordre de faire un pèlerinage pénitentiel, il se dirigea vers le Mont, puis gagna Rome et revint au Mont avant d'être finalement guéri de son infirmité en priant sur le tombeau de saint Frodobert près de Troyes. Dès cette époque, le mont était donc associé au plus grands centres de pèlerinage de la chrétienté médiévale : Jérusalem, Rome et le Mont-Gargan.
  En 966, la garde du sanctuaire a été confiée par le duc de Normandie Richard Ier à des moines bénédictins de Fontenelle (Saint-Wandrille) qui ont réussi à intensifier la dévotion en l'honneur de l'Archange. Au XIe siècle, encouragés par la multiplication des relations de miracles, les pèlerins étaient de plus en plus nombreux.
   A partir de 1025, soit près d'un siècle avant l'apparition des "chemins de Saint-Jacques", les pèlerins de saint Michel tracèrent à travers la France de l'Ouest un réseau très dense de routes convergeant vers le Mont ; on les appelait les "chemins montais" ou "chemins du Paradis". Sur ces routes, les pèlerins recevaient de la nourriture et trouvaient un gîte dans des hôpitaux ou des hospices ; les malades contagieux étaient accueillis dans des léproseries ou maladreries afin de ne pas contaminer ceux qui étaient sains. Le Mont attirait toutes les catégories sociales. Le pèlerinage a été accompli par les ducs de Normandie, par la plupart des rois de France, dont Saint Louis, Philippe le Bel, Louis XI et François Ier, et par les grands du royaume. Mais il était surtout le fait des gens de condition modeste et des enfants ; au XIVe siècle, on surnomma ces jeunes pèlerins les "pastoureaux", car les plus nombreux gardaient des troupeaux. Un proverbe souligne le caractère populaire du pèlerinage : "Les petits gueux vont au Mont-Saint-Michel, les grands à Saint-Jacques." Rien ne permet d'affirmer que le Mont-Saint-Michel et Saint-Jacques-de-Compostelle entretenaient des relations ; mais beaucoup de pèlerins du nord de l'Europe passaient par le Mont lorsqu'ils se rendaient en Galice. Ils arboraient la coquille qui est devenue le symbole de tous les pèlerins.
   Peu de textes donnent des chiffres permettant d'avoir une idée de l'affluence des pèlerins. On a toutefois quelques données pour le XIVe siècle, où le culte de l'Archange redoubla d'intensité. Un obituaire précise qu'en 1318 les pèlerins ont été si nombreux dans le sanctuaire que treize d'entre eux sont morts étouffés ! On sait aussi qu'en un an, entre le Ier août 1368 et le 25 juillet 1369, l'hôpital de la confrérie Saint-Jacques de Paris a hébergé 16.690 pèlerins qui se rendaient au Mont-Saint-Michel. Ce chiffre est impressionnant car la plupart des pèlerins étaient des Normands ou des Bretons qui ne passaient évidemment pas par Paris.
   La rédaction de nouveaux recueils de miracles encourageait d'ailleurs les pèlerins à gagner le Mont : un bébé de 21 jours se met à dire d'une voix assurée : "a mère, portez-moi au Mont-Saint-Michel" ; des enfants sans le sou dînent chez un aubergiste qui est payé miraculeusement ; une femme aveugle recouvre la vue...
   Au début du XVe siècle, à cause de la Guerre de Cent ans, le mouvement se ralentit un peu, sans s'interrompre toutefois ; les Anglais qui assiégeaient le Mont-Saint-Michel se contentaient de taxer les pèlerins souhaitant s'y rendre. La paix revenue, en 1450, le mouvement repris avec force car le prestige de l'Archange était accru par l'héroïque résistance du Mont aux attaques des Anglais. On note alors la présence de pèlerins des Pays-Bas, de Rhénanie et d'Alsace.
   Durant l'époque moderne, le culte de Saint Michel a connu un rayonnement plus modeste mais il a conservé une certaine vitalité jusqu'à la Révolution. Puis l'abbaye étant transformée en prison de 1793 à 1863, il fallut attendre 1865 pour assister à une renaissance des pèlerinages. De nos jours, bien que le Mont soit devenu un grand centre touristique, deux fêtes rassemblent encore beaucoup de pèlerins : un dimanche proche du 8 mai, où l'on fête la Saint-Michel de printemps, et le 29 septembre, jour de la Saint-Michel d'automne. Les pèlerins sont accueillis (...) par le recteur du sanctuaire paroissial qui est devenu à la fin du XIXe siècle le siège du centre de pèlerinage.
Henry DECAENS est directeur des publications à l'Université de Rouen, secrétaire de l'Association des Amis du Mont-Saint-Michel, et conférencier depuis de nombreuses années à l'Abbaye du Mont-Saint-Michel.