Dans les coulisses de la visite d’Emmanuel Macron au Mont Saint-Michel

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À gauche, Mathilde Lair de Gourmont, référente Renaissance 50, aux côtés d’Emmanuel Macron. À droite, des gendarmes armés de râteaux pour effacer les messages du mouvement Extinction Rebellion.
À gauche, Mathilde Lair de Gourmont, référente Renaissance 50, aux côtés d’Emmanuel Macron. À droite, des gendarmes armés de râteaux pour effacer les messages du mouvement Extinction Rebellion. (©Twitter Renaissance 50 et Extinction Rebellion)

La visite du président de la République, ce lundi 5 juin 2023 au Mont Saint-Michel (Manche), l’un des sites touristiques les plus visités de France, a évidemment attiré les projecteurs. Retour sur ce déplacement particulièrement encadré pour éviter tout type de débordements.

Une lettre pour le 80e anniversaire

La visite du chef de l’État a permis à ses soutiens manchois de s’afficher à ses côtés et même de converser un temps avec lui. Ce fut le cas de Mathilde Lair de Gourmont, référente du parti Renaissance dans la Manche depuis janvier 2023.

La juriste, originaire de Brix, a profité de ce moment particulier pour lui glisser en mains propres une lettre lui demandant de pousser la candidature de la Manche pour l’organisation des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement.

Plusieurs personnalités politiques, comme Jean Morin, président du Conseil départemental, ou le député Philippe Gosselin, ont déjà écrit au président. Rappelons que la dernière grande cérémonie d’envergure dans le département remonte à 1984 où huit chefs d’État et de gouvernements étaient venus à Utah-Beach.

La Conf méprisée ?

Souvent, lors de la venue d’un ministre ou d’un président de la République, les organisations syndicales demandent à être reçues. La confédération paysanne de la Manche a fait la démarche auprès de la préfecture pour le déplacement d’Emmanuel Macron. 

Cependant ce projet d’entrevue s’est transformé en visioconférence avec un conseiller du Président et pour laquelle nous devions nous rendre en préfecture à Saint-Lô, puis finalement plus rien. Réduire la concertation à une visio, puis à rien du tout, est une nouvelle fois la preuve du mépris du président de la République vis-à-vis des organisations syndicales représentatives.

le syndicat agricole

Pas de concert de casserole

À la différence des déplacements qui avaient suivi l’adoption de la réforme des retraites, aucun concert de casserole n’est venu perturber cette visite.

À cette occasion, Emmanuel Macron a d’une certaine façon répondu par avance à la nouvelle journée de mobilisation syndicale prévue ce mardi 6 juin contre la réforme des retraites, avant l’examen ce jeudi 8 juin d’une proposition de loi visant à abroger le passage à la retraite à 64 ans. « Maintenant le pays doit aussi continuer d’avancer », a-t-il lancé devant la presse, tout en se félicitant que les « choses sont plus calmes qu’elles ne l’ont été ».

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Slogan effacé pour la venue du président

Lundi, à l’occasion de cette visite présidentielle, une douzaine de militants écologistes du mouvement Extinction Rebellion ont abordé le Mont par la baie, pour tenter d’inscrire des slogans dans le sable avec des râteaux. Vers 15 heures, ils ont commencé à écrire le mot « révolution » mais ils ont rapidement été rattrapés par les gendarmes.

Ils se sont fait confisquer « leurs râteaux et banderoles ». Ils voulaient inscrire le slogan « Révolution sociale et écologique » pour dénoncer « l’inaction écologique du gouvernement ». Les forces de l’ordre « ont systématiquement effacé » les messages. Vers 17 h 30, une partie des militants sont repartis par le chemin qu’ils avaient pris pour gagner la baie, d’autres ont été raccompagnés par les gendarmes mobiles.

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Un bain de foule pour débuter

Accompagné de son épouse Brigitte Macron, le président de la République s’est offert un petit bain de foule avant de grimper jusqu’à l’abbaye. Au pied du Mont Saint-Michel, à l’entrée du site, il a pu saluer les visiteurs présents et offrir quelques répliques à certains mécontents.

« On a un peuple qui crève la dalle », a lancé un homme. « On a créé des emplois, il faut bien vivre de son travail, on va continuer les réformes pour ça », a répliqué le résident du palais de l’Élysée. « Je ne lâcherai rien (..) comptez sur moi », a-t-il également lancé à une dame.

Le Mont sous cloche

Pour ce déplacement dans le Sud-Manche, de nombreux moyens de maintien de l’ordre ont été mobilisés. Les visiteurs pouvaient tout de même se rendre sur le Rocher mais pas à l’abbaye qui a fermé ses portes dès 12 h 30.

Il fallait aussi s’armer de patience pour accéder aux parkings de la Caserne avec un gros bouchon en tout début d’après-midi : plus d’une heure pour faire moins de 2 km ! L’organisation laissait sur ce point à désirer puisque les visiteurs quittant le site étaient renvoyés en amont de l’accès aux parkings, créant ainsi un surbouchon pour ceux qui voulaient y accéder.

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