Partie le 20 avril du point 0 du GR 34, au Mont Saint-Michel, Nathalie Reynaert, alias Natal, avale les kilomètres par dizaines depuis six jours. À raison de 60 à 70 km par jour, elle espère rallier la presqu’île de Crozon, soit 1 000 km, en quinze jours. « Un homme a déjà couru les 1 000 premiers kilomètres en 18 jours ; un autre les 2 000 km, soit tout le GR, en 28 jours, avec une moyenne quotidienne de 72 km », commente-t-elle.

Au-delà du rêve, Nathalie Reynaert, professeure de mathématiques et coach de running, transmet sa passion de la course à pied aux femmes. Cent-vingt l’ont déjà rejointe dans ce sport devenu addictif pour toutes. Elles étaient novices dans la course à pied et sont devenues des coureuses régulières.

Courir avec Brigitte, sa tendinite

Chaque année, Nathalie Reynaert se lance un défi et ses coureuses ne boudent pas leur plaisir pour faire un bout de chemin avec elle. « On lui rend ce qu’elle nous a donné », confie Noëlla, membre de l’équipe suiveuse, avec Karola, ce jeudi 25 avril. Depuis Port la Chaîne à Pleubian, Marie et Aurélie ont parcouru, ce jeudi, près de 40 km jusqu’au point de ravitaillement du Palud, à Plouguiel. Elles ont ensuite passé le relais à Ennéa, la fille de Natal, et Jonathan Glais, professeur d’EPS qui n’est autre que le petit-fils d’Émile Robert, figure incontournable du sport penvénanais.

Natal a suivi une préparation physique avant ce défi qui met malgré tout son corps à rude épreuve et même si elle doit composer désormais avec « Brigitte », le surnom qu’elle a donné à sa tendinite, l’ultra-traileuse ne se plaint pas, garde le moral et toujours avec le sourire « Tout est dans le mental. Je suis portée par mes « filles ». Ce sont elles qui me donnent la force ! »

Pratique

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