Les sapeurs-pompiers de la Manche ont été appelés ce mardi 11 juillet pour porter secours à une personne ensablée dans la baie du Mont-Saint-Michel. Quelques gestes simples permettent de s’en sortir seul. A condition de ne pas paniquer.
Il était près de midi ce mardi 11 juillet quand les sapeurs-pompiers de la Manche ont été appelés pour intervenir en baie du Mont-Saint-Michel. Deux soldats du feu sont venus porter secours à une femme âgée de 64 ans qui s’était ensablée dans la baie. La victime a pu être dégagée sans trop de difficultés des fameux sables mouvants qui contribuent en partie à la réputation de dangerosité du secteur.
Mais comme le rappellent les guides de la baie, le vrai danger vient de la mer, cette marée qui remonte « à la vitesse d’un cheval au galop« . Mieux vaut alors ne pas se retrouver à ce moment-là enlisé jusqu’à la taille sous peine d’être englouti sous les eaux. Impossible, en revanche, d’être comme François Pignon dans « la chèvre » totalement enseveli sous le sable. Ce cas de figure n’arrive que dans les films. Pas question pour autant de s’y aventurer seul ou sans guide. Dans le cas contraire, il faudra connaître quelques éléments quant à leur fonctionnement et les moyens de s’en extraire.
En apparence, des sables mouvants ressemblent à une banale étendue sableuse. Mais celle-ci est également composée d’argile et repose sur une couche d’eau. Quand l’imprudent promeneur s’y aventure, l’eau remonte à la surface et le corps s’enfonce. Le sable retombe au fond et forme une gangue similaire à du ciment autour des membres piégés. Et, voilà l’imprudent promeneur piégé. Toutefois, celui-ci ne pourra s’enliser que jusqu’à la taille grâce à la poussée d’Archimède : la force verticale exercée par l’environnement liquide sur le corps vers le haut est supérieure à celle qui le pousse vers le bas. Sachant cela, il convient de ne pas paniquer. Reste maintenant à se sortir du piège.
Comme l’explique Virginie, guide de la baie du Mont-Saint-Michel, dans la vidéo ci-dessus, il faut dégager une jambe après l’autre. « On mélange l’eau et le sable en faisant des petits mouvements d’une jambe. » Le piège se desserre et permet de dégager la première jambe. Une fois celle-ci sortie, on pose le genou à terre pour augmenter sa portance et on appuie tout son poids sur la jambe libérée avant de tenter de libérer la seconde, de la même manière, « en le faisant doucement, sans paniquer, ce qui est le plus dur finalement. »
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