Vous n’avez pas peur des morts-vivants ? Vous avez tort. Ils envahissent désormais Marseille, Paris, nos villes et nos campagnes. La nouvelle série de l’univers The Walking Dead se situe en effet en France et c’est Daryl Dixon, l’un des héros emblématiques du show, l’un des seuls à être toujours en vie malgré sa présence dès la première saison en 2010, qui échoue mystérieusement sur la côte provençale avant d’arpenter les chemins de l’Hexagone. C’est dire s’il est dur à cuire !
Petit flash-back. Tiré d’une fameuse bande dessinée, The Walking Dead raconte comment un groupe d’Américains survit dans un monde post-apocalyptique peuplé de zombies. Violente, intransigeante, haletante, la saga a fortement marqué les esprits et les audiences avant de connaître une sévère panne d’inspiration. Mais tel un zombie, elle se relevait toujours, péniblement, poussivement, jusqu’à cumuler onze saisons.
Bonnes et mauvaises rencontres
Désormais, The Walking Dead se décline en séries dérivées (lire ci-dessous). Dans celle-ci, Daryl Dixon (Norman Reedus), le biker aux cheveux sales, le loubard habile de l’arbalète, le bourru grommelant qui cache un vrai petit cœur, atterrit sur le littoral phocéen avant de se mettre en quête d’un moyen de retourner chez lui. Comme dans toute la franchise, il va faire des rencontres.
Mauvaises : des zombies dont le sang se révèle curieusement acide, des sauvages à la Mad Max. Mais aussi des bonnes, plus souvent que prévu d’ailleurs, comme s’il fallait enfin faire renaître l’espoir. Dixon atterrit ainsi dans un couvent et sympathise avec une nonne au passé agité (Clémence Poésy, en ce moment dans Sambre et dans Je ne suis pas un héros) qui le supplie de convoyer un jeune garçon vers un sanctuaire où il pourra accomplir son destin. Parabole christique lourdingue, interprétation inégale…
Un spectacle nouveau, dans une lumière hivernale et des décors assez surprenants.
Ce spin-off n’est pas sans défaut, mais a le mérite de proposer un spectacle nouveau, dans une lumière hivernale et des décors assez surprenants. Le Paris zombie, ses rues dévastées et ses bars souterrains ne manquent pas d’intérêt. La vision du Mont-Saint-Michel crée une sensation étrange et salvatrice. On croise des visages connus (Dominique Pinon ou encore Anne Charrier, dans le rôle d’une cheffe de tribu très méchante). On équarrit toujours du mort-vivant avec hargne. Daryl Dixon troque son blouson de cuir pour un imper crado. Mais, séquence parmi les plus sidérantes, il prend un bain !
« The Walking Dead : Daryl Dixon »***. Sur Paramount+ , un épisode par semaine (six épisodes, de 50 mn à une heure).
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