Ils sont venus des quatre coins de l’ex Basse-Normandie, bottes aux pieds pour certains et équipés de gants.
En tout, 240 collaborateurs de la Société Générale (SG) ont rallié Genêts en bus jeudi 18 janvier 2024 pour planter un millier d’arbres sur une parcelle située à quelques hectomètres du bourg, dans la baie du Mont-Saint-Michel.
Une initiative originale réunissant trois partenaires :
- la Société Générale,
- la municipalité de Genêts,
- l’association Bossy-Cevert, basée à Caen (Calvados).
L’association Bossy-Cevert de Caen à l’origine du projet
Catherine Brunaud-Rhyn, maire de Genêts, a été l’un des premiers élus à rencontrer Alexandre Jacquette, président de Bossy-Cevert. Cette association, créée il y a deux ans et demi, est classée d’intérêt général. Elle porte un projet national de plantation de deux milliards d’arbres d’ici 2050.
« Nous sommes restés en contact et Alexandre Jacquette est venu présenter son projet devant le conseil municipal, raconte Catherine Brunaud-Rhyn. De notre côté, notre projet a mûri et nous avons décidé de réaliser un cheminement boisé sur une parcelle non constructible de 3 000 m2, située rue de Roumilly, débouchant sur un terrain à bâtir. La municipalité a fait l’acquisition de celui-ci en vue d’y réaliser à l’avenir des logements intergénérationnels. »
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Un ticket gagnant avec le privé
Ne disposant d’aucune subvention publique, bien que fourmillant de projets pour atteindre ses objectifs, Bossy-Cevert (une centaine de membres) s’est tournée vers la Société Générale afin de trouver un financeur pour ce projet.
La banque souhaite s’inscrire dans une démarche RSE (Responsabilité socio-environnementale) autour de l’eau où l’arbre joue un rôle important. L’ex-Basse-Normandie est, après les Pays-de-Loire, la deuxième région la moins arborée de France. De plus, en choisissant de soutenir ce projet à Genêts, lieu de départ des traversées de la baie, nous faisons le lien avec le Mont-Saint-Michel dont nous venons de fêter le millénaire de l’abbaye. D’où cette opération mille arbres que nous finançons entièrement, soit un coût de 12 000 €.
En rassemblant 240 collaborateurs issus de 50 agences des trois départements bas-normands, l’entreprise trouve aussi matière à fédérer ses salariés autour d’un projet commun.
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Quinze espèces locales plantées
Pour sa part, la municipalité de Genêts a apporté son appui technique et logistique dans cette opération, qui a consisté à planter les arbres de chaque côté de la parcelle, longue de cent mètres environ.
Les plants ont eux été élevés à Ussy, près de Falaise. « Nous avons en effet retenu des espèces locales : chêne, hêtre, charmille, charme, aulne, épine noir, noyer, détaille Alexandre Jacquette.
En tout, une quinzaine d’espèces, plantées les unes près des autres, en trois strates, sous forme de micro-forêt, avec un paillage au sol, pour en accélérer la pousse et favoriser l’attractivité des oiseaux et des pollinisateurs. »
Forte de dix salariés (et bientôt douze), Bossy-Cevert assurera deux entretiens annuels de ces haies en avril et en octobre.
« La municipalité réfléchit aussi de son côté à l‘aménagement de jardins partagés sur cette parcelle boisée à terme, qui marquera l’entrée du futur espace intergénérationnel » conclut Catherine Brunaud-Rhyn.
Une forêt du souvenir dans le Calvados
A compter du lundi 12 février 2024 et pour près de deux mois, l’association Bossy-Cevert va s’installer à Tilly-sur-Seulles dans le Calvados afin d’y mener une nouvelle opération en lien avec le 80e anniversaire du Débarquement et de la Libération de la Normandie. « Nous allons en effet planter une forêt du souvenir constituée de 150 000 arbres, annonce Alexandre Jacquette. Sur une surface de six hectares, il s’agira à la fois d’un lieu de promenade et de recueillement en hommage aux victimes civils et militaires durant la Seconde Guerre mondiale. » Chaque jour, durant huit semaines, 250 à 400 personnes, dont beaucoup d’élèves, se succéderont sur place pour planter les arbres. « Cette opération va nous permettre de sensibiliser les jeunes à la cause écologique et environnementale, mais aussi mémorielle, car nous constatons que beaucoup d’entre eux ne connaissent rien ou peu de chose concernant cette période noire de notre histoire » confie le président de Bossy-Cevert.
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