Mont-Saint-Michel : Une partie des salariés en grève depuis une dizaine de jours

Un bureau « magnifique mais mal chauffé ». Une partie des salariés du Mont-Saint-Michel sont toujours en grève, douze jours après le début du mouvement le 26 décembres. Ils se mobilisent pour de meilleures conditions de travail : le froid, la station debout prolongée et les 350 marches à monter tous les jours en font un lieu de travail usant.

Entre l’escalade matinale pour rejoindre l’abbaye normande, « les visites et ceux qui restent debout toute la journée, nous avons tous des problèmes d’articulations au genoux, aux chevilles », déplore Herminia Amador Chacon, de la CGT.

La syndicaliste enfonce le clou : « Notre navette dédiée nous laisse dix minutes le matin pour gravir le Mont jusqu’au sommet et ouvrir tout le bâtiment au public, on ouvre en retard tous les matins car c’est physiquement impossible ! »

Les billets vendus dans des préfabriqués

Une quinzaine des cinquante-cinq salariés de l’abbaye, gérée par le Centre des monuments nationaux (CMN), s’est mise en grève depuis le 26 décembre. Le bâtiment, l’un des monuments les plus visités de France avec 1,5 million de touristes par an, est depuis soit fermé au public, soit ouvert gratuitement.

Les revendications de l’intersyndicale CGT, CFDT et Sud Solidaires portent sur une augmentation des effectifs, la reconnaissance financière des compétences linguistiques et de la pénibilité ainsi que l’amélioration des conditions de travail.

Les investissements ne sont « pas à la hauteur de ce merveilleux monument qu’est l’abbaye alors qu’il rapporte beaucoup d’argent au CMN », selon la syndicaliste.

Les caissiers vendent habituellement les billets dans deux petits préfabriqués. « Ces deux postes provisoires ont été installés pendant le covid, il y a le chauffage, on y est à l’abri mais c’est trop petit, on demande une structure d’accueil pérenne », ajoute la syndicaliste, Herminia Amador Chacon, devant l’escalier où s’entassent des touristes sur une seule file au lieu de trois habituellement.

Selon les chiffres du CMN, 2.500 visiteurs sont entrés dans l’abbaye en moyenne ces derniers jours, contre 4.000 habituellement pendant les vacances d’hiver.

Arnaud Noblet, secrétaire général de l’abbaye du Mont Saint-Michel pour les Monuments nationaux, dit « comprendre à titre personnel » que les salariés se sentent parfois « submergés » lors de la haute saison. Il rappelle que « depuis 2018 la masse salariale a augmenté de 7%, nous passons de 55 agents permanents à 85 en période estivale, et les négociations de fin d’année ont abouti à la création de 2,5 postes ».

Pour Arnaud Noblet, le CMN fonctionne « en péréquation et nous le revendiquons, les grands monuments comme l’abbaye permettent aux petits d’exister ».

Les quelques commerçants du Mont interrogés par l’AFP assurent, eux, ne pas observer de différence sur leur chiffre d’affaires depuis le début du mouvement.

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