Le Mont-Saint-Michel redevient une île le temps d’un week-end

Deux fois par an, lors des grandes marées, le Mont-Saint-Michel peut retrouver son caractère insulaire, comme ici en 2020. DAMIEN MEYER / AFP

Les grandes marées attendues dès ce vendredi devraient encercler le site. Un phénomène rare, favorisé par la destruction de la digue en 2013.

D’ordinaire relié à la côte par une langue de sable, le Mont-Saint-Michel se trouve de nouveau totalement encerclé d’eau, le temps de quelques marées hautes ces vendredi 1er et samedi 2 septembre. Un phénomène rare, qui ne peut se produire que deux fois par an lors des grandes marées, ainsi que lors des «marées du siècle». «À partir du coefficient 110, le Mont-Saint-Michel redevient une île», indique l’office du tourisme de Normandie. Ce sera le cas en ce début septembre, avec un coefficient de marée à 110 ce vendredi à 8h59, 112 vendredi à 21h18 puis samedi à 9h41, puis de nouveau 110 samedi à 21h59.

Les marées observent plusieurs cycles, suivant la position de la lune et du soleil qui exercent leur attraction sur l’eau. Et c’est «pendant l’équinoxe, en mars et en septembre, que les marées sont les plus fortes», explique Gaël André, expert marées au Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom). «Le soleil, alors aligné avec l’équateur, exerce une attraction plus importante.»

«Effet d’entonnoir»

Et au Mont-Saint-Michel, il suffit de dépasser ce seuil de 110 de coefficient de marée pour que le paysage change radicalement. «La baie est une grande étendue avec une très faible pente, détaille Gaël André. Un coefficient légèrement plus élevé que le précédent, quelques dizaines de centimètres d’eau en plus à marée haute et l’eau recouvre des hectares supplémentaires.» La baie du Mont-Saint-Michel connaît par ailleurs des marées plus intenses qu’ailleurs, dues à «un effet d’entonnoir dans la Manche» avec la marée haute venue de l’Atlantique, combinée à l’effet de la péninsule du Cotentin qui agit comme un mur contre lequel l’eau, piégée, vient s’accumuler.

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Un tel phénomène ne se produit de nouveau que depuis une dizaine d’années. Avant, les hommes avaient érigé une digue pour le relier à la côte, sur laquelle on trouvait une route et un parking. Non seulement la marée ne pouvait plus encercler le mont, mais la baie s’ensablait, rappelle Gaël André : «Le niveau d’eau à atteindre pour qu’il ait les pieds dans l’eau était plus haut.» La digue route, détruite en 2013, a été remplacée par une passerelle enjambant la baie. Par ailleurs, un barrage sur la rivière qui s’y jette permet de créer régulièrement un «effet chasse d’eau» pour chasser les sédiments qui s’accumulent. Et ainsi redonner au Mont-Saint-Michel son caractère insulaire.

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