L’abbatiale du Mont Saint-Michel fête ses 1 000 ans cette année 2023. Pour célébrer cet anniversaire, une grande exposition a été lancée en mai. Baptisée La Demeure de l’Archange, elle permet au public de découvrir des trésors et objets remarquables rarement montrés. Dans le cadre de notre série d’été, nous avons décidé de mettre en lumière, chaque semaine, l’un d’entre eux. Sixième volet avec les bannières amenées par les pèlerins de l’Ouest à la fin du XIXe siècle.
Le doyenné de Gavray, une école de Coutances, la famille Houssard d’Avranches, des paroissiens de Saint-Lô… Pendant des décennies, les bannières se sont empilées à l’abbaye du Mont Saint-Michel. Souvent signées, elles témoignaient du rayonnement de l’îlot rocheux dans la Manche, puis dans tout le grand Ouest.
Le renouveau des pèlerinages au XIXe siècle
Après la fermeture de la prison en 1863, l’évêque Jean-Pierre Bravard relance le tourisme religieux en invitant d’abord les paroisses des environs. Conduits par leur prêtre, des croyants font le voyage. Mais pas les mains vides : ils commandent en avance des bannières à des entreprises spécialisées ou des couvents.
Sur un tissu épais, on coud de la soie ou du velours et on brode avec du fil d’or ou d’argent. Les scènes sont variées. Certaines montrent le songe de saint Aubert (celui qui a fondé le Mont) ou Jeanne d’Arc, à l’époque très à la mode.
L’arrivée du chemin de fer permet aux pèlerins de venir de plus loin. « Le discours nationaliste de la fin du XIXe siècle aide à multiplier ces pèlerinages, car les gens viennent faire appel à saint Michel, protecteur de la France », pointe le guide conférencier François Saint-James.
Seulement, en 1886, les religieux sont priés de descendre dans le village, à l’église Saint-Pierre. Un pan de mur reste dédié à toutes ces bannières, mais elles partent au fil des ans en lambeaux.
Décrochées, oubliées puis restaurées
Si bien que quand on confie la restauration de l’édifice à un architecte en chef, il décide de les décrocher. Et de les laisser dans un grenier. Oubliées, elles seront retrouvées bien plus tard. « Une bonne moitié était irrécupérable et est allée au feu », décrit ce spécialiste du Mont Saint-Michel.
Aujourd’hui, certaines ont pu être restaurées. Et elles ont retrouvé une place dans l’abbaye, le temps de l’exposition La Demeure de l’Archange, qui vient fêter le millénaire du célèbre monument.
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